A propos de l’acquisition de nouveaux avions de combat, soumise au vote le 27 septembre.
Tout le monde voudrait avoir plus d’argent pour ce qui lui tient à cœur ou pour ce qu’il connaît plus ou moins. Heureusement que cette foire d’empoigne se limite au Parlement. Ainsi le budget fédéral est en règle générale équilibré et ne néglige aucun domaine. Il ne tombe pas non plus dans le travers qui consiste à jouer un domaine contre l’autre, par exemple l’agriculture contre la formation ou encore la défense nationale contre les dépenses sociales. Le budget du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) est ainsi fixé pour la législature en cours. Ce n’est pas ce budget qui sera soumis au peuple le 27 septembre. Par l’arrêté de planification sur lequel nous voterons ce jour-là, le DDPS demande l’aval de la population suisse pour utiliser 6 milliards sur quatre ans pour acheter de nouveaux avions de combat, soit 1,5 milliard sur son budget annuel. Quoi qu’il arrive le 27 septembre, cet argent restera acquis au DDPS. Si celui-ci ne pourra pas acheter les avions prévus, il pourra donc utiliser ce montant pour d’autres équipements, comme des chars, des canons, des missiles ou je ne sais quoi. Les avions de combat représentent effectivement le besoin le plus urgent pour notre armée. C’est une dépense indispensable qui permettra de couvrir des besoins de sécurité fondamentaux au moins jusqu’en 2050. Tous ceux qui prétendent que cet argent devrait être employé pour autre chose que des avions, en faisant surtout référence aux dépenses extraordinaires liées à la pandémie du Covid-19 n’ont soit rien compris aux mécanismes financiers de la Confédération, soit cherchent surtout à œuvrer en faveur de la suppression de l’armée. Ne tombons pas dans le piège grossier des partisans d’une Suisse sans armée. Pour ma part, je dirai un oui convaincu à l’arrêté de planification relatif à l’achat de nouveaux avions de combat. Ludovic Frehner, Fribourg