Une médecine de pointe, un service d’urgences au top. Un véritable cauchemar vécu dans une nuit d’août. Arrivée aux urgences à l’HFR, à minuit et demi. Diagnostic par une infirmière de tri. Puis attente interminable sur des chaises, on n’est pas seuls, 12 personnes attendent. La patiente: une personne opérée d’une hernie discale cinq jours auparavant avec une forte douleur dans la jambe. Après une heure d’attente, elle en pleure avec des douleurs insupportables, demande de pouvoir s’allonger sur un lit. Réponse: «Nous ne pouvons pas superposer les lits.» Un médecin en consultation dans un box réplique: «C’est pour tout le monde la même chose, vous devez attendre votre tour.» A cette réplique, question lui est posée une fois de plus: «Avez-vous un lit pour que la personne puisse se coucher?» Il répond: «Non, tous nos lits sont occupés. Il faut compter quatre à cinq heures d’attente.» A ces mots, le besoin de la patiente de pouvoir se reposer est tel que nous décidons de rentrer à la maison, à 35 km de là. Au petit matin après une nuit blanche et une douleur toujours persistante, nous appelons un médecin de Medhome, qui diagnostique probablement une thrombose. Pour en avoir la certitude, il faut retourner aux urgences. Arrivée à 9 h 30. Reçus par une cordiale infirmière de tri, puis attente confortable sur un lit dans les couloirs. Venue d’un médecin, prise de sang, analyse, 14 h 30 le résultat, et retour à la maison, à 35 km. Je m’interpelle. Comment se fait-il que nos responsables de la santé prennent l’irresponsabilité de fermer les urgences de Riaz? Je n’ose pas imaginer une catastrophe rien qu’un millième de celle de Beyrouth… Quelle gabegie ce serait. Et dire que nos politiques sont fiers de leur travail… Il est grand temps de les mettre sous anesthésie. En conclusion, pour les cas urgents, prenez votre mal en patience. Lucien Menoud, Romanens