Mais que fait donc sainte Marguerite Bays? Il faut redescendre des couloirs à avalanches de la Dent-de-Lys, chère bonne âme: les vieux de Siviriez, de Billens et d’ailleurs ont besoin de vous. Parce que l’avalanche virale, elle, les ensevelit dans la quarantaine, dans le confinement, dans le refus d’hospitalisation, dans les procédures des task forces one, two, three, etc. Il faut se secouer le chapelet, là, c’est urgent. Et un petit miracle, c’est encore possible? Pour savoir qui contamine les résidents des EMS de Suisse, de France et de Navarre: les résidents eux-mêmes, qui chahutent, le soir, en discothèque? Les familles, qui chahutent n’importe quand, de mariages en enterrements? Les soignants, qui chahutent en discothèque, en famille, en vacances méditerranéennes? Les visites, qui chahutent au stade, au bistrot, à la pétanque, à la montagne? Une giclée d’eau bénite semble avoir guéri la cécité des superviseurs de la crise sanitaire: ils reconnaissent (déjà?) les dégâts irréversibles du confinement: morts, dépressions, pertes musculaires et quelques autres atteintes morales et physiques accélérées par la gestion du Covid en EMS. Ils alertent (déjà!) sur l’amaigrissement financier des institutions bien qu’aucun abattement n’ait encore touché les résidents et leurs familles pour la baisse ou la suppression des prestations de soins (physio, coiffeur), d’activités sociales, de liberté de mouvements, d’accès à l’extérieur. Et la revue de presse de jeudi 3 septembre en dit assez sur la place des news «Covid-EMS»: pleine page 3 pour La Gruyère, quart de page 15 pour La Liberté, pas de page du tout pour 24 heures… Et pour le New-York Times, 90% des personnes testées seraient non contagieuses, selon un collège d’experts de la santé, les quantités de virus étant trop infimes pour une contagion (Heidi News). Alors, un petit rosaire en attendant un petit vaccin? Marie-Claire Dewarrat, Châtel-Saint-Denis