A propos de l’acquisition de nouveaux avions de combat, soumise au vote le 27 septembre.
La prochaine votation me fait penser aux bacs à sable de notre enfance, avec nos avions à hélice terrassant les chars Dinky Toys avec des boules de sable. Hélas, il n’y a pas (plus) d’hélices, comme disait Augustin Bouvet, alias Bourvil. Quoique… Notre gauche candide virevolte toujours avec ses poncifs, du style la santé et le social priment la sécurité. Outre que ces éléments se complètent dans notre Constitution, nos innocents oublient que le monde n’est plus un espace de jeu style Bisounours, que nos avions en métal dur ne le sont plus et que même le sable est, dit-on, hors de prix. Le bac en bois témoin de nos premiers combats n’est plus une frontière non plus et l’extérieur de notre espace de jeu est peuplé de menaces. Nos stratèges en culottes courtes sont devenus grands maintenant. Ils devraient admettre que descendre des missiles bourrés de virus lointains, exige plus que des mantras pacifistes, des prières à sainte Greta et des aéroplanes pauvres en CO2. Finis les bacs à sable: pensons mondialisation des menaces, en adultes responsables. On le fait bien pour le réchauffement climatique et les droits de l’homme. En somme, redevenons adultes. Une défense aérienne endormie par nos souvenirs d’enfance ne se réveille pas en sursaut en cas de menaces, tant sous l’angle de la formation des pilotes que celui de l’achat de matériels adéquats. La crise du Covid-19 ne nous a-t-elle pas appris que l’improvisation pour l’achat de masques et autres respirateurs, et pour la rédaction du manuel de combat, avait un prix: une pataugée de première? Benoît Rey, Châtel-Saint-Denis