A propos du Centre sportif de la Gruyère.
Les arguments en faveur du nouveau Centre sportif de la Gruyère déraillent lourdement sur un point au moins. Le dépliant tous-ménages chante l’écologie et la modernité: «Et le projet s’inscrit dans son temps, avec une véritable ambition écologique et dans un esprit de durabilité, à l’image de la complémentarité énergétique qui lie piscine et patinoire.» Bien. Mais est-ce vraiment vert, à l’image de la quatrième page de ce document regroupant les dix bonnes raisons de voter oui, de construire en surface un parking de 450 véhicules? De qui se moque-t-on? Des vers de terre, des hérissons ou des fleurs des champs? Depuis quand le reflet de 450 carrosseries au milieu des prés s’inscrit-il dans une vision durable et le maintien d’un paysage… ou de ce qu’il en reste? Et lorsque les cases ne seront pas occupées par les rutilantes machines, ce sera pire encore. Car la couleur n’aura de chatoyant que la tristesse du goudron. Vous avez dit durabilité? Permettez-nous de tousser. La mobilité fait partie intégrante d’un projet de cette envergure. Proposer de remplacer le sol par de la tôle et du béton ramène au temps où l’on a cru qu’éventrer tous les prés autour de Bulle amènerait le bonheur. On sait aujourd’hui que ce n’est pas vrai. Cette lettre ne s’oppose pas à un centre sportif, elle gueule au secours contre un parking de 450 places en surface.
Michel Rime, Pringy