La vraie question du scrutin n’est pas d’accepter le passage à la primauté des cotisations, mais de savoir si 300000 Fribourgeois doivent injecter 380 millions pour en favoriser 19000 d’entre eux et ainsi leur «offrir» une meilleure prévoyance que celle de la plupart des travailleurs. Il s’agit bel et bien d’un scrutin trompeur!
Une grande partie des assurés LPP dans le privé a déjà subi une réduction des prestations, allant jusqu’à 22% pour certains. Une partie de ces travailleurs est actuellement touchée par les RHT liées au Covid-19 souvent assorties à une perte de salaire de 20%. Dans ce contexte, comment légitimer que 6% d’assurés déjà privilégiés prétendent bénéficier du tiers de la fortune cantonale? Considérant la pandémie actuelle, l’Etat aura d’autres priorités envers sa population dont des soutiens à notre économie: moteur de notre avenir commun. Par ailleurs, imaginez quels projets sociaux, culturels, sportifs et environnementaux pourraient être réalisés avec la somme colossale de 380 millions? Dix milliards au niveau suisse par extrapolation: abyssal. Pourquoi ce gouffre à la CPPEF? Mes hypothèses: les anciens responsables de la CPPEF étaient-ils compétents, ont-ils failli à leur devoir d’analyse objective en matière d’évolution démographique ou ont-ils ignoré la réalité des chiffres? C’est le comble qu’une caisse de prévoyance n’ait pas été prévoyante économiquement parlant. Si vous souhaitez préserver la santé des finances de l’Etat et de nos communes par effet ricochet, apposez un non à la modification de la loi sur la CPPEF. Francis Maillard, Le Pâquier