Certains tavillonneurs choisissent en forêt le bois qu’ils vont transformer. Une pratique minutieuse liée au calendrier lunaire. Reportage dans la vallée de la Trême.
VALENTIN CASTELLA
TAVILLONS. Forêt des Joux-Noires, pratiquement au sommet de la vallée de la Trême. Coiffé d’un bonnet et habillé d’une veste de bûcheron, Lucien Carrel, 41 ans, se promène dans les bois. Au pied du Moléson, il marche, observe, puis s’arrête. L’artisan de Vaulruz s’approche d’un épicéa, avant de toucher son écorce et de scruter sa structure. Aux gardes forestiers de Bulle qui l’accompagnent, il dit que c’est celui-ci qu’il choisit. Nous sommes le lundi 9 novembre. Il est 8 h. «Le jour idéal pour couper le bois qui me servira à fabriquer des tavillons.»
Selon le calendrier lunaire
Le jour idéal? «Oui, car…