Alors qu’une grande partie du monde se réjouit de te dire «bye bye» et pense, comme à chaque fois, que rien ne peut être pire que toi, j’ai eu envie de t’écrire toute ma gratitude. Certains penseront que j’ai perdu la tête car, on ne va pas se mentir, tu ne nous as pas rendu la vie facile. Te remercier paraît donc un comble. Mais alors pourquoi? Tout d’abord, merci de nous avoir montré que nous savons être solidaires. Tu nous as bousculés et tu nous as fait vivre différemment notamment en (re)découvrant bon nombre de petits bonheurs simples. Tu nous as rappelé ce qui comptait vraiment et montré que, pour beaucoup d’entre nous, les échanges humains étaient au centre de tout le bazar que tu as mis. Grâce à toi, nous pouvons réapprendre à croire et à espérer car nous savons que nous sommes capables de nous adapter, de changer nos manières de faire et même de faire de grands gestes pour le climat si nous le désirons. Bien entendu, tout cela a un goût amer ou, devrais-je dire, un coût amer. On ne va pas se mentir, tu as été très rude et certains te maudiront jusqu’au bout, avec toutes leurs raisons. Je me tourne déjà vers ta successeure (car j’espère qu’en 2021 ce mot aura un féminin). Souhaitons que durant ses 365 jours de vie, elle remette un peu d’ordre dans tout ça. Si tant est qu’il existe un ordre, une logique et une seule manière de vivre. Je t’avoue que j’ai eu du mal à te trouver du positif et qu’on se le dise, je n’occulte aucun des drames sous ton règne. Toutefois, je refuse qu’on dise de notre enfant qu’il est né une année pourrie bien que je le sache, tu laisseras des traces, des marques, des bleus… quelque chose d’indélébile comme finalement d’autres années avant toi. J’espère que ces quelques mots/maux posés ici mettront en lumière un doux souvenir de toi à chacun des lecteurs pour terminer sur une note positive.
P.-S. Si tu pouvais dire à 2021 qu’elle n’est pas obligée de te copier, qu’elle peut créer son propre style… Ce serait avec plaisir! Maude Mooser, Marsens