Vous aurez aussi lu avec consternation, jeudi dernier, cette affligeante lettre ouverte du PLR local (relisez-la, vous serez édifiés.es). Sur la forme, tellement simpliste et d’une insigne faiblesse dans la présentation de ses opinions. On eût été en droit d’obtenir mieux et plus d’un des grands partis de ce pays, d’autant plus quand parmi les signataires se trouvent, notamment, des élus du Conseil communal, dont le syndic. Ce n’est pas tellement de bon augure pour présenter ses candidats aux élections communales de mars 2021…
Mais c’est bien plus sur le fond qu’on est sidéré. Le Conseil fédéral aurait tout fait faux: il punit, il sous-estime, il divise, il ne respecterait pas les valeurs de souveraineté cantonale, il jouerait avec cette souveraineté, enfin, il ne laisserait pas les entreprises travailler dans la liberté de commerce… Que d’inepties! Et pas un mot sur les efforts faits par la population pour lutter contre les risques de propagation de la pandémie, sur les sacrifices consentis tous les jours, par nous autres simples citoyens, privés de restaurants, de spectacles, de rencontres sociales. Tout cela pour prévenir des dégâts plus graves encore en termes de décès, d’hospitalisations et de mises en quarantaine. Et c’est bien là qu’on touche à la question fondamentale: la santé publique doit absolument primer sur l’économie. Car, sans des travailleurs en vie et en bonne santé, pas d’économie, pas d’entreprises viables… Et cela vaut bien quelques restrictions, non? Dussent-elles déplaire à d’aucuns. Et concluons, avec le PLR: «C’est ensemble qu’il faut se battre!» Juste encore ceci. Le Temps du 11 décembre nous apprend que la fortune des 651 milliardaires américains s’était accrue de plus de mille milliards depuis le début de la pandémie, pour atteindre plus de 4000 milliards de dollars… Ça interpelle, non? François Jeanprêtre, Bulle