Je pose mon oreille…

… et c’est le vent qui se lève dans le très haut des sapins. La neige glisse entre les branches.

Quelques moteurs au loin, en route pour Sorens.

J’ai posé le pied sur le Gibloux, cette large colline qui se voit de partout. Aller jusqu’à la tour fermée du sommet.

J’entends le crissement des raquettes à neige, je croise des petits groupes, duos, trios qui dament la piste. Je suis reconnaissante. Ils ont si bien pilé la neige que mes bottes suffisent, je suis libre, bras sans bâtons, pieds sans plastique ferré. Je me sens légère sous ce ciel de fin du jour.

Je me range sur le côté. Yvan me dépasse, grands pas de raquetteur en plein effort. Quand je lui dis que je cède la place aux sportifs, il m’avoue ses cloques. Est-ce qu’on entend le bruit des cloques? Yvan est déjà…