L’auteur de cette tribune craint que plusieurs mesures ne transforment le chef-lieu gruérien en ville fantôme.
Quelle tristesse de se promener au centre-ville de Bulle alors que les magasins et restaurants sont fermés. Il suffirait encore d’éteindre l’éclairage public pour se croire dans une ville fantôme. Tout le monde espère sortir au plus vite de cette crise mais, malheureusement, les nouvelles mesures sanitaires (fermetures, télétravail) risquent d’être fatales à de nombreux commerces. Elles portent un coup sévère à toute une branche déjà fortement impactée par le commerce en ligne qui gagne chaque année des parts de marché et qui tue les liens sociaux. Une autre mesure menace également les commerces, les cinémas, les bars et restaurants: la suppression des places de parc et le manque d’accessibilité des centres-villes au profit des supermarchés situés en périphérie, immenses hangars aseptisés et froids. Ce combat contre la voiture est la vision idéologique menée par la gauche, à travers des normes et directives déconnectées de la réalité du terrain: en quinze ans, plus de 600 places de stationnement ont été supprimées à Bulle, alors que la population a doublé et que 70% des personnes accèdent encore au chef-lieu en voiture. Notre centre historique ne doit pas se transformer en quartier résidentiel où chacun reste chez soi. Au contraire, il doit vivre de jour et de nuit avec des commerces accueillants et des places de parc à proximité. Fermer les magasins aujourd’hui ou supprimer les places de parc demain conduiront inéluctablement au même effet: notre ville deviendra une ville fantôme. Eric Gobet, candidat PLR au Conseil communal, Bulle