Les corneilles ou les grues? Lesquelles délaisseront la ville les premières: faites vos jeux!
PHOTOS JEAN-BAPTISTE MOREL
TEXTE YANN GUERCHANIK
Pourquoi ces corbeaux croassentils sur nos crânes? Quand vient le soir, on les voit qui convergent vers Bulle en un long cortège désordonné. Parfaits oiseaux du crépuscule, médiateurs entre la vie et la mort. Certains font équipe, d’autres naviguent seuls, tous concourent en un même point. Armée étrange aux cris sévères. Ils volent d’un vol lourd, au prix d’un effort manifeste. Mais ils vont sûrs d’eux-mêmes, sans la moindre révérence, comme si en bas rien n’existait.
En ville, les températures sont plus douces, la nourriture plus facile à trouver. Et le chef-lieu gruérien n’est jamais avare de ses grues, qui sont autant de perchoirs bienvenus. Ces…