SUPPORTER. Si vous lisez le cahier sportif, je suis persuadée que vous connaissez ce sentiment jouissif qui gonfle l’ego de tout supporter: celui d’être du bon côté. Je ne sais pas pour vous, mais moi je le cherche ardemment depuis que je suis en âge de comprendre le sport.
Dès mes premières compétitions, devant un écran, au stade ou à la patinoire, il fallait toujours que je choisisse pour qui je tenais. Peu importe si je ne connaissais aucun sportif et n’avais aucune idée du passé de l’équipe. Pour vivre plus intensément la rencontre, déjà, et puis pour pouvoir célébrer pleinement la victoire, comme si j’étais fan de la première heure. Je cédais bien sûr parfois à la facilité, en donnant de la voix pour le favori. Quelle joie de pouvoir se pointer à l’école en ayant l’impression…