Une chanson, son histoire ou les souvenirs qui lui sont liés: tel est l’objet de cette chronique, issue de «Je ne laisserai jamais dire que ce n’est pas la plus belle chanson du monde». Un log décliné en deux livres.
Journée tiède et lumineuse d’octobre, comme un sursis avant la longue nuit.
Malgré la peine qui m’étreint, qui m’enveloppe comme un manteau diaphane et impalpable, comme une seconde peau, je roule, libre et presque heureuse, sur une autoroute à peu près déserte, vers toi. Il y a moins d’une semaine, j’ai fait le même chemin sous le vent en rafale et la nuit qui giflait mon pare-brise, pleurant toutes ses larmes presque verticales, et moi psalmodiant presque: pourvu que j’arrive à temps.
«J’entends les mélodies grises
Et toutes ces voix qui disent:
“Ils viendront plus.”
…