Tout le monde semble d’accord: préserver nos santés (physiques et économiques), dans la diversité (de notre milieu et du monde animal) et dans la durabilité (solutions préservant l’avenir). Il y va de la survie de l’humanité. Alors, où est le problème? D’ores et déjà, des objectifs sont réalisés ou projetés à court terme, prétend-on. Alors, faisons un pas de plus! Même si tout cela a un coût. Mais nos vies (et celles de nos enfants et de nos petits-enfants) n’ont-elles pas un prix? Oui, le bio coûte plus cher. Oui, ça implique des efforts, d’ailleurs tant des consommateurs (renoncer à certains produits, payer plus) que des producteurs (revoir leurs méthodes de culture, produire moins, mais encore mieux). Et pour nous tous, ne nous laissons pas manipuler par les lobbies agroalimentaires, avides de profits (genre Fenaco et Syngenta). Bien sûr, les violences de quelques têtes brûlées sont regrettables. Mais ne sont-elles pas le retour de manivelle de l’agression que représente l’affichage à tous les coins de champs et de fermes des opposants? Heureusement, dans le monde agricole, il y a aussi des gens réfléchis, favorables aux deux initiatives. Et l’on sait déjà que la législation d’application se chargera de rendre ces textes applicables et supportables pour tous. Rappelons que nous vivons en 2021, que le temps presse, que les changements climatiques sont là, qui nous menacent chaque jour un peu plus. Alors, oui à une politique agricole responsable, cofinancée par des paiements directs (nos impôts), mais dans le respect de la terre qui nous a été prêtée. Et arrêtez de nous faire peur avec les sempiternelles rengaines du chômage, des augmentations de prix, de la productivité anéantie, de la fin de l’agriculture. Tous, arguments d’arrière-garde. François Jeanprêtre, Bulle