A propos de l’urbanisation de la Gruyère.
Nous et tant d’autres citoyens sommes choqués en voyant la transformation de Bulle, La Tour-de-Trême et bientôt Riaz, devenues capitales de la grue. Les immeubles s’entassent côte à côte sans espace vert. La Toula, puis le nouveau quartier de la gare, des prisons sans âme, un surplus de logements, restent en partie inoccupés. On privilégie la rentabilité au détriment du bien-être des habitants, la ville s’étouffe. Ces immeubles cubiques à toit plat pourraient être végétalisés, ce qui favoriserait la biodiversité pour les insectes en très forte disparition, si importants pour les oiseaux notamment. Insectes qui sont aussi victimes des éclairages nocturnes. Ces bâtiments cubiques n’offrent aucun lieu pour les oiseaux qui n’ont plus d’endroits où nicher. Beaucoup d’entre eux achèvent leur vie contre les grandes baies vitrées. A qui profite cette construction exponentielle, mis à part aux promoteurs, aux assurances et aux banques qui placent des fortunes dans le béton? Près de la forêt de Bouleyres, on a d’abord construit des logements et ensuite, bien sûr, on a coupé les arbres pour éviter qu’ils tombent sur les maisons… Où va s’arrêter ce bétonnage? Le parking de La Pâla devait être arboré. Ce n’est qu’une place goudronnée qui renvoie sa chaleur brûlante l’été. Ce parking côtoie une route à grand trafic et de nouveaux immeubles vont être construits. Il serait judicieux de prévoir des arbres sur ce parc, qui se transforme parfois en une place de jeux nocturne pour les fous du volant! Et des exemples comme ceux-ci, nous pourrions en citer d’autres. A Bulle, on ressent de l’angoisse en admirant un espace vert, car demain une grue et une pelleteuse seront peut-être là. Un sentiment partagé par nombre de personnes. Notre Gruyère et notre Suisse nous échappent totalement, on ne se sent plus chez nous, il est grand temps de protéger notre patrimoine et cette nature pour nos générations futures. Solange et Jacques Marchon, Bulle