De grandes inquiétudes

A propos des surfaces d’assolement (La Gruyère du 6 mai) et des votations du 13 juin.

C’est avec grand intérêt que j’ai parcouru l’article évoquant la thèse de Vincent Bays. Je trouve ses idées très réalistes, comprenant bien la nécessité de conserver des surfaces productives pour nourrir la population. Les graves erreurs de construire trop rapidement et massivement, afin de satisfaire la spéculation foncière, l’urbanisme sans limites, ont permis aux entreprises de construction de se développer, à tel point que sur les chantiers actuels, le personnel suisse est très peu nombreux. Les initiatives contre les pesticides de synthèse et sur l’eau potable risquent, si elles sont acceptées, de promettre un avenir sombre. Elles pénaliseront la production agricole, ramenant de 50% à 30% le degré de sécurité alimentaire. Interdiction d’achat de fourrages: jusque-là, les achats modérés de fourrages pour le bétail permettaient de compenser un peu la perte des terres agricoles ou de compenser les pertes de fourrages (campagnols, sécheresse, etc.). Les productions de volailles, de porcs, en complément des exploitations moyennes, vont disparaître. Les interdictions envisagées de lutter contre les mauvaises herbes envahissantes, les maladies, diminueront fortement les rendements. Les producteurs de lait, secteur économique important pour notre canton, seront souvent contraints à l’abandon, en mettant en danger les fromageries et l’industrie laitière. Tout cela va se traduire par des suppressions d’emplois en amont et en aval. Cela va également se traduire par des importations massives de denrées alimentaires. Les jeunes familles paysannes sont très inquiètes de ce qui se prépare. Grâce à la recherche, à la formation agricole, des efforts très importants ont pourtant déjà été réalisés dans les systèmes de production. Jean-Pierre Yerly, Echarlens

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