A propos des initiatives sur les pesticides.
Le 13 juin, le peuple suisse est appelé à se prononcer sur deux initiatives agricoles. Nos représentants fribourgeois au Conseil des Etats à Berne, Johanna Gapany (plr) et Christian Levrat (ps), se sont penchés sur la question et montrent la voie aux concitoyens de notre canton avec un avis défavorable sur ces deux initiatives. Porte-parole de la Commission de l’économie du Conseil des Etats, Christian Levrat nous indique les risques encourus en cas d’acceptation. D’une part, l’interdiction d’utilisation de pesticides de synthèse entraverait grandement la production agricole suisse, soumise aujourd’hui déjà à des normes strictes, mais aussi le milieu de la transformation alimentaire qui ne pourrait plus garantir l’hygiène des produits suisses que nous consommons quotidiennement. Même les matériaux de nos habitations ne pourraient plus être protégés contre les nuisibles. En voulant imposer ce standard aux produits importés, les initiants remettent en question les accords internationaux, tels que l’OMC, le GATT ou les accords bilatéraux. D’autre part, une eau potable propre, dont le titre est trompeur, car chaque ménage suisse dispose d’eau courante de haute qualité, amènerait les agriculteurs suisses à faire un retour en arrière dans le standard actuel des prestations écologiques requises (PER). Effectivement, si une exploitation se voit retirer les paiements directs car elle souhaite offrir des produits de qualité au consommateur, elle ne serait plus tenue de respecter les PER. L’environnement et l’écologie en pâtiraient. C’est pourquoi je voterai deux fois non aux initiatives «phyto-trompeuses» et suivrai ainsi la voie donnée par la majorité des politiciens fribourgeois et suisses. Guillaume Clerc, Châtonnaye