Dans leurs argumentaires, les référendaires contre la recapitalisation de Bluefactory travestissent délibérément la vérité. Ils omettent volontairement d’apporter les précisions à même d’éclairer l’électorat. Investissement ou subventions? Contrairement à ce que propagent les détracteurs, il n’est pas question de dilapider l’argent du contribuable: c’est un investissement pour le canton, des fonds propres pour des nouvelles constructions, aussi bien pour les actuels locataires, en plein essor, que pour les entreprises qui attendent de pouvoir s’installer sur le site. Donc, en aucun cas des subventions, car cet argent reste dans le portefeuille de l’Etat. Grâce à ces fonds, combinés aux prêts bancaires, une entreprise générale du Sud fribourgeois, avec 46 sous-traitants régionaux, va construire un bâtiment en bois local, destiné à accueillir 500 emplois. D’autres suivront, à vocation d’ateliers, de laboratoires et de bancs de test industriels.
Business plans pas respectés? Il est vrai que les initiateurs du projet étaient un peu utopistes en 2014 (construire pour 300 millions, avec des fonds propres de 1 million). Mais depuis 2018, sous ma présidence, l’équipe est pragmatique et réaliste. Le site compte déjà 340 emplois, alors qu’il en avait 60, lors de la fermeture de Cardinal. Parc d’innovation abandonné? C’est faux! En 2020, les 45 sociétés privées du site (sans compter les dix instituts de recherche et les associations) ont créé une valeur ajoutée brute de près de 30 millions pour le canton. Par ailleurs, certaines de ces entreprises sont à la pointe en matière d’avancées technologiques: véhicule autonome, habitat du futur, composite en fibre naturelle, énergies renouvelables, etc. Ces développements concrets de Bluefactory sont accélérés par la présence de l’EPFL sur notre site. Si d’aventure les Fribourgeois devaient refuser l’investissement de 25 millions, l’EPFL quittera Fribourg. Le canton tout entier n’aura plus que les yeux pour pleurer. Raisons pour lesquelles j’invite à dire oui à Bluefactory le 13 juin. Jacques Boschung, président de Bluefactory Fribourg SA