En mars 2020, la Confédération a décidé de procéder au confinement afin de lutter contre la pandémie de Covid-19. A partir de ce moment-là, de nombreux secteurs économiques ont ralenti. Le secteur agricole n’a pas faibli et a continué à garantir à la population suisse l’approvisionnement en denrées alimentaires. Durant cette période, la reconnaissance envers les producteurs et productrices était grande. Malheureusement, les efforts de ces derniers se voient aujourd’hui récompensés par deux initiatives qui souhaitent abandonner la production indigène au profit de l’importation. Nous avons la chance d’avoir accès à des produits locaux qui respectent de nombreuses mesures quant à la protection de l’environnement et à la détention animale. Les importations ne garantissent pas des denrées de qualité équivalente à nos produits. Ces initiatives poussent les grandes entreprises agroalimentaires à délocaliser et à se séparer de leurs employés. En Suisse, ce sont 300 000 personnes qui travaillent dans le secteur agroalimentaire. En cas d’acceptation, il est estimé que 160 000 personnes pourraient perdre leur place de travail. Les denrées devraient alors être importées, ce qui engendrerait des transports supplémentaires et par conséquent, des émissions de gaz à effet de serre plus importantes. En Suisse, les producteurs et productrices doivent respecter de nombreux critères environnementaux, afin de bénéficier des paiements directs. En l’espace de dix ans, l’utilisation de pesticides a été réduite de 50%, et le Parlement fédéral a décidé, le 19 mars 2021, d’accentuer les efforts dans ce sens, de manière réfléchie, sans compromettre le taux d’autoapprovisionnement. Prenons conscience de toutes les conséquences que pourrait générer l’acceptation de ces deux initiatives sur les plans économiques, écologiques et sociaux. Je voterai deux fois non le 13 juin. Noam Rey, président Le Centre Gruyère, Vuadens