Je pose mon oreille... sur les débordements sur les talus, des tapis, partout des tapis, tapis de lamiers pourpres, d’aspérules odorantes, de lierres terrestres.
Et les feuilles en explosion, et pas une similaire, chacune dans sa vibration. L’intensité m’absorbe, elle m’est révélée mille fois plus encore par l’abondance des averses qui viennent s’ajouter aux grandes orgues des plantes en ébullition qui boivent le ciel.
La nature déborde de partout. Elle regorge et dégorge en un ordre précis. J’assiste à ce «schlurp» génial et démesuré, je n’ai pas assez de mes deux oreilles pour capter l’élaboration de la vie qui déborde le vide. Je suis en admiration absolue, comme à chaque fois que je pose mon oreille. L’infini me guette quand je sors de chez moi. Pas besoin d’outils scientifiques pour…