A propos des votations fédérales.
Est-on libre si l’on n’affirme pas son opinion? La multiplication des blogs, la téléréalité, le micro-trottoir, les manifestations de rue, les lettres de lecteurs semblent conférer plus de liberté à ceux qui osent affirmer leurs croyances. Dans les débats politiques qui nous inondent avant des votations, certains se contentent de slogans. D’autres sont circonspects. Qui opte pour un oui ou pour un non dans l’un des cinq objets, soumis prochainement en votation fédérale, soupèse-t-il la totalité des conséquences de son choix? En ce qui me concerne, je trouve que c’est une torture mentale. Et je suis las d’entendre les arguments des uns et des autres, parfois égoïstes, parfois réalistes, parfois visionnaires. Toutefois, un citoyen a non seulement des droits, mais aussi des devoirs, dont celui de voter. La démocratie suisse, prise en exemple dans le monde entier, connaît ses limites lorsque le citoyen doit choisir de restreindre la production agricole autochtone afin de donner un exemple au monde. Une politique des petits pas ne serait-elle pas plus pertinente? Patrice Blanc, Riaz