Napoléon et la Suisse

A propos des relations qu’entretint Napoléon avec la Suisse de l’époque.

Il y a deux siècles mourait Napoléon Bonaparte, empereur des Français. Ce grand stratège militaire, ce dictateur implacable, mais aussi doué pour améliorer voire moderniser les institutions publiques de l’époque, a tenu en haleine durant une vingtaine d’années les Etats d’Europe. Quelles furent ses relations avec la Suisse de son temps, les XIII cantons, presque tous alliés de la France? Elles furent contrastées. Il y eut le bon côté des choses, comme l’entrée de six nouveaux cantons dans la Confédération. Mais ce fut quand même une époque de grands malheurs pour les Suisses. Le côté dramatique débuta au printemps 1798. Le Directoire, gouvernement révolutionnaire français, en vue de financer la campagne d’Egypte, pensant trouver en Suisse les fonds nécessaires, décida aussi, pour apparemment soutenir les Vaudois en révolte contre Berne, d’attaquer le pays. La Suisse sans armée fédérale fut rapidement vaincue, malgré les combats furieux des Bernois à Fraubrunen et au Groholz et la victoire de Neunegg avec les Fribourgeois.
Les Français s’empressèrent de mettre en place une république indivisible. Avec les rançonneurs qui la constituèrent, elle devint vite une ruine publique. Ces gens poussèrent leur rapine jusqu’à emmener à Paris les ours de la fosse bernoise. Plus tard, les cantons de Suisse centrale se révoltèrent et vendirent chèrement leur peau. Ce fut le cas des Nidwaldiens qui, luttant à un contre dix, se firent massacrer par l’armée de répression. Des centaines d’enfants, n’ayant plus de parents, furent pris en charge par le bienfaiteur Pestalozzi. Napoléon imposa à la Suisse l’Acte de Médiation. En contrepartie, le pays dut fournir 16 000 soldats à la France. Napoléon disait d’eux qu’ils étaient fidèles. Il les avait vus à Paris, aux Tuileries, lors de la journée terrible du 10 août 1792. La Suisse a donc été un temps sous la botte française. Cette période de l’histoire plaît beaucoup aux nouveaux historiens europhiles. Pour eux, c’est grâce à l’ailleurs que nous sommes libres. Ils préfèrent cela à St-Jacques-sur-la-Birse ou à Marignan. Jean-Pierre Ruffieux, Riaz

Catégorie: 

Annonces Emploi

Annonces Événements

Annonces Immobilier

Annonces diverses