La Suisse se doit d’imposer son leadership et l’écologie – sujet très tendance – est le sujet idéal susceptible de lui donner du relief. En effet, qui dit écologie dit climat et pollution. Le coupable des dérèglements résultant de ces problématiques est tout trouvé: c’est l’agriculture suisse! Un coupable habilement choisi car facile à combattre à coups de slogans simplistes, percutants et n’impactant qu’une catégorie marginale de la société. Eh oui, comme par magie, l’agriculture a soudainement piqué la vedette au plastique, à la 5G, au béton, à internet, au bitcoin et aux nuages radioactifs. De plus, s’attaquer à elle est si simple. On ne sait même pas à quoi elle sert, si ce n’est à dilapider l’argent du contribuable et à remplir les poches des pollueurs de notre belle nature que sont les travailleurs de la terre. Et que c’est aisé de pouvoir se cacher derrière les nombreuses attaques dont ces derniers sont déjà victimes. Facile d’en rajouter en concoctant des initiatives qui distillent la peur. Un énoncé simple, quelques lignes dissimulant la réalité et le tour est joué: la Suisse devient le leader mondial de l’écologie! Les instigateurs de ces initiatives ne mesurent pas les répercussions qu’elles induisent sur la population. Ont-ils une pensée pour les ouvriers du chantier à côté de chez eux, pour leur femme de ménage, pour leur infirmière, pour les manuels qui triment pour joindre les deux bouts, pour ceux qui se salissent les mains pour assurer leur bien-être? Finalement, ne serait-ce pas plutôt la question suivante qui devrait nous être posée le 13 juin: «Quand allez-vous cesser de traiter avec mépris ceux qui effectuent les tâches que vous êtes incapables d’assumer?» Le 13 juin, je voterai deux fois non. Je me positionnerai en faveur d’une agriculture locale de plus en plus respectueuse de l’environnement. Chantal Honegger-Rupp, conseillère communale UDC, Châtel-Saint-Denis