Quelle ne fut pas ma stupeur en apprenant la fermeture de la succursale BCF de Broc à la fin juin. Comment est-ce que cela peut arriver, surtout pour une bourgade de 2644 habitants, troisième village en nombre d’habitants de la Gruyère après Bulle et Riaz? Bien sûr, la BCF annonce des mauvais résultats, mais c’est inouï de penser que désormais, plus aucune banque ne tiendra guichet à Broc et que nous l’acceptons sans broncher. Est-ce que l’attractivité de notre cité passe vraiment aux oubliettes? La BCF est installée à Broc depuis plusieurs années.
Non seulement Broc compte 2644 habitants, mais il peut se targuer d’avoir encore une poste (en espérant qu’elle reste ouverte), deux gares sur le trajet du futur fameux tronçon «Bern - Broc Fabrique», considéré comme l’un des plus gros potentiels touristiques de la région, conduisant à la non moins fréquentée «Maison du chocolat» et ses milliers de visiteurs par année. L’activité grandissante démontre qu’il y a vraiment du potentiel. Donc nos banques ne misent à l’avenir que sur un «bancomat». Mais celui-ci ne remplace pas tout et ne convient pas à tout le monde. D’autres besoins et services résideront toujours au travers d’un guichet de banque avec son contact humain et ses conseils. Broc se doit d’avoir une banque et il n’est certainement pas trop tard pour y revenir. Situé à la croisée de la vallée de la Jogne, de l’Intyamon, et de la rive droite du lac de la Gruyère en direction de Fribourg pour des villages comme Botterens, Villarvolard, Villarbeney, notre village mérite une banque. Et enfin, nous, seniors, profitions jusqu’ici de ce service très important pour la proximité et la confiance. La fermeture de la banque correspond à un sentiment de «débrouille-toi et va ailleurs». Ceci est une mauvaise nouvelle pour notre village et j’espère que la BCF et la commune de Broc comprendront que cette lettre reflète un sentiment partagé par une partie de la population brocoise. Marguerite Raboud-Colliard, Broc