Editorial
FRANÇOIS PHARISA
VOTATION. Bien sûr, on pourrait vivre sans LaGruyère. Dans une région où l’information locale, journalistique, c’est-à-dire vérifiée et hiérarchisée, n’existerait plus. Ni comptes rendus d’assemblées communales, ni dénonciations de dirigeants abusant de leur pouvoir, ni mise en lumière des clubs sportifs et acteurs culturels. Pour comprendre le monde qui nous entoure, on se contenterait des communications diffusées sur les canaux officiels des autorités politiques et économiques. On se bornerait aux opinions que veulent bien sélectionner les algorithmes de nos réseaux sociaux. On se fierait seulement au bouche-à-oreille… Nul doute qu’ainsi, sans médias locaux, notre réalité quotidienne se ratatinerait, notre sens civique en prendrait un sérieux coup.
Nous n’en…