Vendredi à CO2, Les filles aux mains jaunes ont emporté le public de La Tour-de-Trême au temps de la Première Guerre mondiale, aux prémices des luttes féministes. Un exercice brillant, très technique, mais un peu trop lyophilisé.
CHRISTOPHE DUTOIT
THÉÂTRE. Nous sommes en 1914. Les hommes au front. Les femmes au charbon. Ou plutôt à l’usine, d’armement en l’occurrence. Quelque part en France, quatre «obusettes» croisent leur destin de femmes dans un huis clos suffocant et signent leurs premiers manifestes féministes. «A travail égal, salaire égal», crient-elles.
Vendredi soir à CO2, Les filles aux mains jaunes ont remonté un siècle en arrière. Sur les planches, deux pans de charpentes mobiles figurent cette usine d’un autre temps. Julie, Rose, Jeanne et Louise portent le tablier sale et le…