Zola photographe, Hugo dessinateur, Picasso dramaturge… Notre série culturelle de l’été propose de découvrir quelques talents méconnus d’artistes célèbres. En commençant par celui qui est entré dans le langage courant: Ingres et son violon.
ÉRIC BULLIARD
Il espérait sans doute rester dans les mémoires pour sa peinture. Jean-Auguste-Dominique Ingres n’aurait jamais imaginé que son nom demeure dans le langage courant pour une tout autre raison. Mort en 1867, il n’a pas eu vent de l’expression «le violon d’Ingres», lâchée par l’écrivain et journaliste Emile Bergerat. C’était en 1871 ou 1872, raconte-t-il dans Souvenirs d’un enfant de Paris. Au cours d’un repas, il répondait ainsi à son beau-père Théophile Gautier, poète admiré de Baudelaire, qui regrettait d’avoir dû se contenter d’une…