Porter plainte lorsqu’on a subi une agression sexuelle demande du courage et de la résilience.
La procédure judiciaire, longue et oppressante, tient souvent du calvaire.
Une victime fribourgeoise confie ses doutes et ses convictions.
YANN GUERCHANIK
TÉMOIGNAGE. Nous l’appellerons Emilie. Un prénom d’emprunt pour préserver son identité. En 2021, un vendredi en fin d’après-midi, elle se présente à un rendez-vous professionnel dans la région bulloise. L’homme qui l’attend espère lancer avec elle une affaire dans le domaine de la santé. Du moins, c’est ce qu’il prétend.
Le projet en question n’est que vaguement évoqué. Un plan griffonné sur un bout de papier. Très vite, des flûtes de champagne. Emilie émet des réserves, l’homme insiste: «Trinquons!» Il lui demande de se rapprocher pour mieux voir…