CONSTAT. «La police déteste tout le monde» (graffiti photographié au 21, boulevard du Pont-d’Arves, à Genève, le 12 octobre 2016). Si les graffitis ont une existence éphémère, ils ont néanmoins une histoire («Faite l’amour pas la guerre, jouir sans entraves, CRS SS…»). Une histoire d’autant plus tenace que leur sentence du moment passe l’épreuve du temps. La police déteste tout le monde, est-ce vrai? A Lausanne en tout cas – et seulement à Lausanne! – la police municipale, du moins 10% de ses effectifs, déteste particulièrement les personnes racisées, les homosexuels, les transsexuels, les Juifs… Au cours des dix dernières années, sept personnes sont mortes lors d’une intervention policière dans le canton de Vaud. Dans le cas de Lausanne actuellement, les milieux politiques, la police…