Quels ont été vos récents résultats?

J’ai gagné un CSI** à Linz à la fin du mois d’octobre, avant de me rendre à une manche de la Coupe du monde, à Vérone. J’étais classée cinquième lorsque la finale a dû être annulée en raison de la mort d’un cheval. C’est dommage, mais ce résultat, même s’il n’est pas officiel, m’a rassurée. De plus, j’ai eu la chance de pouvoir faire concourir tous mes chevaux. Ils sont donc tous en pleine forme.

 

Justement, avec quels chevaux allez-vous monter à Genève?

Je vais utiliser quatre chevaux. Callas Sitte, avec lequel je me suis classée huitième à Salzbourg, sera le numéro un. Ensuite, Carwyn, sur lequel je fonde beaucoup d’espoir à l’avenir, participera à quelques épreuves, tout comme Con Grazia et Queen du château.

 

Quels sont vos objectifs ce week-end à Palexpo?

Mon but principal est de me qualifier pour la finale du Grand Prix qui se disputera dimanche. Pour cela, il faudra que je me qualifie vendredi soir (n.d.l.r.: nos délais d’impression ne nous ont pas permis de communiquer le résultat). Comme je suis en forme et en confiance, cet objectif est tout à fait réalisable. Mais la concurrence sera très vive, car tout le monde veut concourir dimanche. Si j’y parviens, j’espère alors terminer parmi les dix premiers. Mais tous ces plans sont très difficiles à prévoir. Les succès ou les désillusions dépendent tellement de la forme du jour, de quelques centimètres, qu’il est difficile de savoir vraiment le résultat que l’on va obtenir.

 

Prenez-vous le risque de vous fatiguer avant la finale en participant à d’autres épreuves?

Non, pas vraiment. A la maison, j’ai l’habitude de monter cinq à sept chevaux différents. Je peux donc compter sur un bon physique de base. Grâce au travail effectué tout au long de la saison, nous supportons plusieurs concours consécutifs. Ce n’est pas vraiment un problème, même si la compétition est plus intensive que l’entraînement.

 

Que représente ce concours?

Pour moi, c’est certainement la compétition de l’année en indoor. Elle se situe en Suisse, près de chez moi, et elle est très huppée. Je pense que de nombreux cavaliers apprécient particulièrement venir à Genève en décembre. Les meilleurs mondiaux sont d'ailleurs toujours au rendez-vous. La piste est magnifique, comme le cadre et l’organisation. C’est vraiment un grand rendez-vous.

 

La fin de l’année approche: quel bilan dressez-vous de cette année 2011?

Mes débuts ont été difficiles. Puis, dès mon succès aux Championnats fribourgeois, j’ai pris mon élan et tout s’est bien déroulé. J’ai réalisé de bons résultats. Je pense même que je gagnerai près de cinquante rangs lorsque le prochain classement mondial sortira. C’est énorme. Je ne peux donc que me montrer satisfaite. C’est même dommage que la saison s’arrête après le concours de Genève, tellement je me sens en forme actuellement.

 

Et comment se présente votre avenir?

Plutôt bien. Callas Sitte et Carwyn sont des chevaux prometteurs. En 2012, je vais certainement participer à davantage de concours, très tôt dans la saison. Ces épreuves vont me permettre d’être prête pour la Super League et les grosses compétitions.

 

Les jeux Olympiques de Londres, vous y pensez?

Oui, mais cet événement reste pour le moment dans un coin de ma tête. Je dois d’abord réaliser de bons résultats avant de penser à Londres.

 

 

 

Résultats

Prix du Léman (table A 1,35 m): 1. Werner  Muff (Osiris du Goyen) 51’’42; puis: 12. Christina  Liebherr (Con Grazia) 56’’01 – 97 classés.

Prix de la Fédération d'élevage du cheval de sport (table A 1,35 m): 1. Steve  Guerdat (Clair II) 57’’58; puis: 19. Christina Liebherr (Queen du château) 89’’17/17’’ – 19 classés.

Prix du Mont-Blanc (six barres): 1. Morten  Djupvik (Bessemeind’s Casino); puis: 4. Christina Liebherr (Carwyn) – 23 classés.