Premier test réussi selon les pendulaires

| lun, 12. déc. 2011
Fini le bus. Lundi matin, les pendulaires pour Romont, Fribourg et Berne ont effectué leur trajet, au départ de Bulle, dans le nouveau RER. Le soir, en revanche, retour sur la route à la suite d’une panne technique.

 

PAR LARA GROSS
 
«Nous vous souhaitons la bienvenue à bord du Regio express à destination de Romont, Fribourg, Berne…» Le même accueil est ensuite fait en allemand dans les wagons du RER qui a transporté tôt hier matin ses premiers pendulaires. «C’est un peu plus long, mais ce n’est pas grave, a observé Ardita Morena, voyageuse en direction de Fribourg. C’est nettement plus confortable que le bus.» Un confort, dont les pendulaires ont profité le matin, mais pas au retour le soir. Un problème technique a immobilisé le train entre Bulle et Romont dans l’après-midi (lire ci-dessous). 
Inauguré par les autorités vendredi et testé gratuitement ce samedi par la population, le RER a accueilli hier les étudiants, les apprentis, les hommes en costard-cravate et les femmes se rendant au travail. Les voyageurs, confortablement installés – pas un pendulaire debout – ont ainsi profité du trajet pour feuilleter le journal, travailler sur leur ordinateur ou tout simplement somnoler.
«Je ne travaillais quasiment jamais sur mon ordinateur dans le bus, ça me donnait mal au cœur», observe Sarah Longus, Touraine se rendant à Berne. La grande majorité des voyageurs est ravie. D’autres profitent de ce lancement pour tester leur trajet sans voiture. «Je faisais le trajet Bulle-Berne tous les jours en voiture, je teste le RER pour des raisons économiques, éthiques et écologiques, explique un voyageur qui préfère rester anonyme. Mais, question temps, je ne suis pas gagnant. Je fais 1 h 45 de trajet porte à porte, contre 45 min en voiture.» Il se donne l’hiver pour tester ce nouveau moyen de transport.
La fin des bouchons
Les nombreux autres pendulaires apprécient aussi la sécurité sur rails. «Avec la neige en hiver, c’est bien mieux que de passer par l’autoroute», relève Germaine Pochon, Bulloise travaillant à Fribourg. Abazi Ramadan et Ganaj Louan, eux, trouvent toutefois à redire, sur un ton plaisantin. «Y’a plus de places, oui, mais je dois me lever vingt minutes plus tôt, déplore Abazi. Et après, on ne peut plus dormir dans le train, les lumières sont trop fortes.» Et son copain de tempérer: «Mais on n’a plus les problèmes de circulation une fois arrivés à Fribourg.»
Les TPF ont même pensé à trouver une astuce pour rendre les gens heureux en prenant les transports en commun. Au retour, une petite musique douce (de la harpe?), faisant davantage penser à un accueil dans un spa qu’à l’arrivée en gare,  annonce l’arrivée du train à Bulle. Elle provoque les rires des voyageurs qui démarrent ainsi leur journée de bonne humeur… 
 
 
RER longuement immobilisé
Les TPF s’étaient préparés au lancement du RER jusque dans les moindres détails, mais ils ne s’attendaient pas à une telle panne. «Un dérangement dans le secteur de Vaulruz a bloqué le train de 14 h 30 à 15 h 20, déplore Martial Messeiller, porte-parole des TPF. La panne a touché le système de sécurité et ne laissait donc plus bouger les trains sur la ligne tant que cela n’était pas rétabli. Il y a eu quelques retards pendant cette heure.» Les usagers n’étaient toutefois pas au bout de leur peine. La panne est à nouveau survenue à 16 h 15 et a duré près de deux heures.
«Nous essayons de résoudre le problème, indiquait, navré, Martial Messeiller sur le coup des 17 h. Nous avons dû remettre des bus sur l’autoroute pour assurer la liaison Bulle-Fribourg. Nous n’avions vraiment pas prévu ce scénario. Nous sommes sincèrement désolés pour la clientèle.» Les voyageurs entre Bulle et Romont ont aussi pris le bus.
Alors que le week-end a surpris les TPF par son affluence, environ 6000 voyageurs, la situation était plus critique hier en fin de journée. «Cela tombe en plus à l’heure de pointe», regrette Martial Messeiller. Alors qu’en début de journée, il expliquait que les premiers jours étaient importants, car ils permettent de tester les derniers ajustements, il relevait en fin d’après-midi la difficulté d’anticiper une telle panne. «Nous ne pouvons pas tester ces problèmes avant le jour J et avec la réelle capacité des trains.» LG
 
 

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