PAR VALENTIN CASTELLA
Le spectacle promet d’être au rendez-vous ce soir avec la confrontation entre Fribourg-Gottéron et Zoug, deux formations en lutte pour le trône national. Deux équipes en forme qui peuvent s’appuyer sur les deux meilleurs compteurs du pays: Damien Brunner et Julien Sprunger. Le Fribourgeois réalise actuellement l’une de ses meilleures saisons au niveau comptable. Il n’avait même jamais été aussi efficace devant le but adverse depuis ses débuts. Il se confie à quelques heures de ce choc.
Julien Sprunger, tout semble aller à merveille pour vous…
C’est vrai que ça va plutôt bien (rires). Je suis en forme en ce moment. Les fêtes de fin d’année ont fait du bien à tout le monde. Personnellement, elles m’ont permis de récupérer, car les périodes de pause n’ont pas été si nombreuses avec le championnat et l’équipe nationale. Heureusement, nous avons repris en douceur, en n’alignant pas les rencontres en semaine.
Ce changement de rythme est-il difficile à gérer?
Ce n’est pas si difficile de changer nos habitudes. Mais cela nous permet de privilégier certains aspects lorsque le programme est moins chargé. Cette semaine par exemple, nous avons mis l’accent sur le physique. Il était important d’en remettre une couche pour conserver notre condition et préparer ainsi les play-off, qui arrivent bientôt. Il faudra se montrer très forts durant cette période.
Justement, l’équipe est-elle déjà en mode play-off?
Pas encore. Nous essayons de nous concentrer sur le prochain match, sans trop nous préoccuper de l’avenir. Mais il est clair que cette échéance trotte de plus en plus dans un coin de notre tête.
Contrairement aux dernières saisons, vous n’aurez plus la chance de faire office d’outsiders…
Oui, nous devrons assumer notre rôle de favoris. Mais je crois que nous avons prouvé tout au long de la saison que nous avions une équipe assez solide pour supporter cette pression.
Pour le moment, votre seul objectif est donc de terminer en tête du championnat?
Lorsque vous jouez la première place depuis plusieurs mois, il est évident que terminer devant est un but. Commencer les quarts de finale avec l’avantage de glace serait un atout indéniable. Maintenant, on ne va pas se focaliser sur ce premier rang, car il reste encore beaucoup de points en jeu. Et le championnat est tellement serré qu’on ne peut rien prévoir, d’autant plus que tout le monde peut battre tout le monde cette saison. Le plus simple est de poursuivre notre philosophie, qui est de nous concentrer sur chaque match, de tout donner pour perdre le moins de points possible jusqu’à la fin du championnat.
Quelles seront les clés pour assumer ce statut de favori?
Le plus important est de ne pas nous enflammer, comme face à Lugano en début d’année (victoire 8-6). Lors de ce match, nous avons oublié de défendre. Cela ne doit pas se reproduire, même si nous comptons un ou deux buts d’avance sur l’adversaire du jour. D’ailleurs, j’ai remarqué qu’après cette rencontre la mentalité avait changé par rapport aux années précédentes. Là, nous n’étions pas contents de notre performance malgré la victoire. Auparavant, un succès suffisait à notre bonheur. C’est grâce aux joueurs qui ont déjà remporté des titres que nous pouvons désormais compter sur cette mentalité de gagneur. Nous sommes devenus perfectionnistes.
L’ambiance d’équipe en a-t-elle souffert?
Non, pas du tout! Franchement, je n’avais jamais connu une si belle osmose depuis longtemps. Elle me rappelle un peu celle connue il y a quatre ans, lorsque nous avions éliminé Berne en quart de finale des play-off. Sauf que, aujourd’hui, nous ne luttons pas pour la huitième place, mais pour la première.
«J’ai pris mes responsabilités»
Deuxième meilleur compteur du championnat avec 23 buts et 17 passes décisives avant la rencontre d’hier soir contre Bienne (n.d.l.r.: nos délais d’édition ne nous permettent pas d’en donner le résultat), Julien Sprunger a, cette saison, retrouvé tout son allant offensif: «Je suis vraiment content de mes performances. La saison dernière, je n’avais inscrit que seize buts. Ce n’était pas suffisant et je voulais absolument effacer cette mauvaise performance. Cette année, j’ai pris mes responsabilités.»
La réussite de l’attaquant est également due à l’efficacité de la ligne qu’il compose avec Beni Plüss et Andreï Bykov: «Andreï a pris une autre dimension cette année et je m’entends toujours aussi bien avec Beni. Auparavant, chacun de nous connaissait toujours un petit creux en cours de saison. Nous sommes maintenant devenus plus réguliers.» Et comment appréhende-t-il cette rencontre face à Zoug? «C’est une équipe difficile à manier. Son jeu physique en défense est peut-être son point faible. Elle prend beaucoup de pénalités. Nous devrons en profiter.»
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