PAR VALENTIN CASTELLA

Cette saison, Sylvain Couplan va dépasser les 600 heures d’entraînement. A Davos, là où il étudie depuis plus de deux ans, le sociétaire du Glisse Club Romont aligne sans relâche les séances depuis le mois de mai. Mais, cette accumulation n’est pas gage de réussite. En ce moment, l’athlète de Massonnens (19 ans) peine en effet à réaliser de bonnes performances. Il espère toutefois retrouver le sourire ces prochaines semaines.

Sylvain Couplan, comment résumeriez-vous votre début de saison?
Pour l’instant, je ne suis pas en grande forme. Mes premières courses n’ont pas été une réussite. J’ai participé à deux manches de Coupe de Suisse et j’ai remarqué que je manquais encore de rythme.

Votre préparation a-t-elle été moins efficace que par le passé?
Au mois de juin, j’ai souffert d’une blessure au tendon d’Achille. Elle m’a fait perdre quatre semaines de préparation physique. En plus, le manque de neige n’a pas aidé, car plusieurs courses ont été annulées. Il me faudra quelques épreuves pour être vraiment dans le bain.

Comment un sportif peut-il se sortir d’une mauvaise passe?
Il faut tout d’abord continuer à s’entraîner et attendre un déclic. Il peut survenir lors d’une course, lorsqu’on réalise un bon résultat. Le mental et la confiance en soi sont également des facteurs très importants. Personnellement, je ne me pose pas trop de questions. J’ai l’habitude de connaître des départs en demi-teinte et d’atteindre mon pic de forme aux environs du mois de février. C’est d’ailleurs durant cette période que j’avais remporté ma première Coupe de Suisse, en 2011 à Campra. J’espère donc que la roue va tourner et que je parviendrai à réussir de bonnes performances ces prochaines semaines.

Justement, quels sont vos objectifs?
La saison dernière, je m’étais montré ambitieux. Aujourd’hui, je préfère prendre une course après l’autre. J’ai juste un souhait: terminer parmi les dix premiers des championnats de Suisse.

Vous sentez-vous capable d’intégrer le cadre C dans un avenir proche?
Tant que je pratiquerai du ski de fond à ce niveau, cette idée restera dans un coin de ma tête. Maintenant, je suis conscient que ce sera difficile, car de nombreux concurrents nourrissent le même objectif.

Où vous situez-vous par rapport aux meilleurs athlètes suisses de votre âge?
Aujourd’hui, comme je ne suis pas en grande forme, je dirais que je figure parmi les quinze premiers. Mais j’espère bien progresser et intégrer rapidement le top 10.

Le fait d’étudier au sport-études de Davos devrait vous aider…
C’est certain. Dans les Grisons, j’ai la chance de bénéficier d’excellentes conditions. Je peux m’entraîner tous les jours. Davos est l’endroit où tous les fondeurs se retrouvent, tant les pistes et les infrastructures sont excellentes.

Quelles sont vos prochaines échéances?
Je serai demain au départ de l’Américaine de Charmey et ce week-end aux championnats romands (lire ci-dessus). Ensuite, plusieurs Coupe de Suisse sont au programme. Je participerai également aux championnats nationaux et à une manche de Coupe d’Europe, à Campra au mois de février.

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Un podium à Montana

Ce week-end, Sylvain Couplan posera ses valises à Crans-Montana pour participer aux championnats romands. Deuxième de sa catégorie l’année dernière, le Romontois espère, à nouveau monter sur le podium en 2012. «Mon premier objectif est de repartir avec une médaille. Je pourrais également penser à la victoire, mais cela dépendra de la participation. Si Erwan Kaeser, de Bex, est au départ, ce sera quasiment mission impossible. Actuellement, il domine tout le monde au niveau national.»
Le Grison d’adoption prendra également le départ de l’épreuve par équipes, avec ses camarades du Glisse Club Romont. «Là aussi, nos objectifs varieront par rapport à la participation.» En attendant ces joutes valaisannes, le Romontois retrouvera la Coupe fribourgeoise mercredi à La Villette, à l’occasion de l’Américaine nocturne (voir ci-contre). Demain soir, il fera équipe avec Frédéric Grandjean, récent vainqueur de la Semaine gruérienne. De quoi se montrer ambitieux et jouer la victoire. VAC