«On devrait être plus forts à la maison»

| sam, 10. mar. 2012
Ce samedi soir se dispute l’acte V des quarts de finale des play-off face à Lugano. Les Dragons tenteront de prendre enfin l’avantage à domicile. Plusieurs protagonistes dévoilent les clés du succès.

PAR VALENTIN CASTELLA



Toutes les craintes étaient permises jeudi avant la rencontre de play-off entre Lugano et Fribourg. Décevants deux jours auparavant, les hommes d’Hans Kossmann ont réagi de manière convaincante en égalisant dans la série (2-2). Les Dragons parviendront-ils à remporter leur premier match de ces quarts de finale à domicile? La réponse ce samedi dès 20 h 15.
D’ici là, les Fribourgeois aborderont cette rencontre avec sérénité. C’est en tout cas ce qu’ils ont laissé transparaître la veille à l’entraînement. «Oui, ça va beaucoup mieux, confirme Julien Sprunger. C’est surtout un sacré soulagement de n’avoir pas perdu deux rencontres de suite. Car la série serait devenue beaucoup plus délicate.»
Cette confiance retrouvée est due à leur partie quasi parfaite réalisée jeudi à Lugano. «Nous avons bien géré les assauts de notre adversaire, constate Hans Kossmann. Tous les joueurs ont joué de manière intelligente.» L’entraîneur a surtout apprécié le jeu défensif de ses protégés: «En plus des arrêts importants de Cristobal Huet, nous n’avons offert aucun cadeau. Chacun est resté concentré durant soixante minutes.»


Eviter le superflu
Ce succès doit maintenant être confirmé. Seul souci: les Fribourgeois ne parviennent plus à gagner à domicile. «On en parle beaucoup, reprend Julien Sprunger. Mais à raison, car cela se vérifie depuis quelque temps. Cette situation est bizarre car on devrait être plus forts à la maison.» Le buteur tente de trouver les raisons de cette mauvaise série: «Nous ne sommes pas parvenus à gérer cette pression en encaissant rapidement lors des deux premiers matches. Ces buts nous ont rendus nerveux. Et chacun a ensuite essayé de sauver l’équipe en réalisant des gestes superflus.»
Pour Hans Kossmann, l’aspect mental joue un rôle: «Il y a peut-être quelques petites choses à changer sur la glace. Mais c’est surtout dans l’approche psychologique de la rencontre que nous devons faire un effort.» Pavel Rosa confirme: «C’est plus facile de jouer à l’extérieur, car nous ressentons moins de pression. Nous avons d’ailleurs vu la différence jeudi soir. L’équipe paraissait plus sereine.»
Revenue encore une fois dans la série, la formation fribourgeoise a démontré qu’elle avait du caractère. De quoi saper le moral de son adversaire? «Non, je ne pense pas, car Lugano peut s’appuyer sur des joueurs expérimentés, rappelle Hans Kossmann. Par contre, plus la série avance et plus nos jeunes joueurs prennent de la bouteille et osent s’exprimer. Jeudi, on a senti une belle énergie.»


Avantage psychologique
Pavel Rosa semble plus optimiste: «Comme nous avons remporté la dernière confrontation, nous nous sentons maintenant meilleurs que l’adversaire. Mais attention, il ne faut pas faire comme la dernière fois et arriver samedi sur la glace avec une trop grande confiance.»
Justement, la rencontre de ce soir promet d’être aussi passionnante qu’indécise. Les protagonistes livrent les clés du succès: «On a regardé la vidéo et il y a quelques détails à régler, introduit l’entraîneur. Pour marquer, il sera important que le trafic devant le but adverse soit aussi important que jeudi soir. Il faudra également continuer à ne pas commettre d’erreur en sortie de zone.»
Offensivement, Pavel Rosa rappelle que lui et ses coéquipiers ne pourront pas galvauder leurs occasions, qu’ils devront avoir encore «plus faim devant la cage, tout en restant patients». Enfin, dernier point: soigner les situations spéciales, dont le power-play, en berne depuis le début de la série: «Heureusement, c’est également le cas de l’autre côté, sourit Julien Sprunger. Cette saison, cela n’a jamais vraiment été notre point fort. Mais, dans une série aussi disputée, les supériorités numériques peuvent devenir l’une des clés du succès.»

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«Un nouvel atout»
Pavel Rosa n’a pas manqué son retour au jeu. Jeudi, le Tchèque a inscrit de fort belle manière le but de sécurité, celui qui a permis à son équipe d’aborder la suite de la rencontre avec sérénité. Hans Kossmann a donc opté pour la bonne décision en prenant le risque d’aligner un joueur qui revenait après plusieurs semaines de blessure: «J’ai décidé d’aligner Pavel Rosa la veille du match, au calme chez moi après une longue réflexion», explique l’entraîneur. Et pourquoi a-t-il choisi l’option Rosa plutôt que celle d’Afanasenkov, envoyé en tribune? «Même s’il manque encore de compétition, il a prouvé jeudi soir qu’il était un élément important. C’est un joueur calme qui bénéficie d’une très bonne vision du jeu. Il est capable de faire basculer la rencontre, à l’image de sa rentrée à Lugano. Offensivement, Rosa est un nouvel atout indéniable.»
De son côté, le Tchèque ne cachait pas sa joie d’avoir retrouvé ses camarades sur la glace: «Retrouver la compétition en play-off, dans une série aussi serrée et physique, n’est pas un exercice évident. D’ailleurs, j’ai eu du mal en début de match. Puis, j’ai repris le rythme et tout s’est mieux passé.» L’attaquant a-t-il retrouvé l’entier de son potentiel? «Non, car rien ne peut remplacer l’intensité des matches. A Lugano, j’ai d’ailleurs commis quelques erreurs et pris plusieurs mauvaises décisions. Heureusement, mon but m’a donné confiance et j’espère que ça va continuer comme ça.» vac

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