Ce jeudi, les hommes d’Hans Kossmann n’ont pas le droit à l’erreur. Battus à deux reprises en autant de confrontations face aux Bernois, les Fribourgeois doivent l’emporter à domicile pour entretenir encore l’espoir de poursuivre cette série de demi-finale des play-off.

Sauf que les Dragons, privés de leur capitaine Sandy Jeannin, blessé au coude jusqu’au terme de la saison, semblent bien empruntés face à des Ours aussi solides que talentueux. Mardi, ils avaient pourtant tout mis en œuvre pour battre leurs voisins. Ils menaient même d’un but à douze minutes du terme de la rencontre avant de s’incliner finalement au terme d’une série de tirs au but. «Oui, nous avons beaucoup mieux joué que lors du premier acte, acquiesce Beni Plüss. Malheureusement, nous avons commis des erreurs qui nous ont coûté très cher.»
Encore davantage que le revers de samedi dernier où les Fribourgeois avaient paru presque impuissants face au bloc bernois, cet échec a dû faire très mal moralement. «Perdre aux penaltys est toujours très frustrant, surtout en demi-finale des play-off, reprend l’attaquant. Ne rien récolter après avoir bataillé tout un match, c’est difficile à avaler. La chance n’était simplement pas avec nous ce soir-là.»
Rageant, oui, mais pas décourageant. En effet, hier à l’entraînement, les joueurs semblaient déçus, certes, mais loin d’être abattus: «Cela ne sert à rien de s’apitoyer sur son sort, de nous dire que nous sommes des pauvres gens, car nous avons perdu aux tirs au but, lance le défenseur Franco Collenberg. Au contraire, il faut se motiver en se disant que nous avons été très proches de gagner.»

«Rien n’est joué»
Visiblement, les Fribourgeois n’ont pas encore épuisé leur dernière cartouche morale. «Non, rien n’est joué, avertit Beni Plüss. Nous avons démontré que nous avions les moyens de battre cette équipe de Berne. Bien sûr, ce n’est pas évident lorsque vous êtes menés 2-0 dans la série, mais tout est encore possible, surtout en play-off.»
S’ils entendent prolonger la série, les Dragons ne devront pas manquer le rendez-vous de ce soir à domicile. Défaite interdite? «Et si nous disions plutôt que la victoire est permise», sourit Franco Collenberg. C’est compréhensible, les Fribourgeois ne souhaitent pas s’imposer une pression supplémentaire avant la rencontre, même s’ils savent tous que cette partie sera probablement un tournant dans cette demi-finale: «L’important n’est pas de se dire qu’il faut gagner à tout prix, mais d’essayer de jouer comme mardi, tout en évitant de faire les mêmes erreurs en zone neutre», déclare Beni Plüss.

En confiance
Le compère de Julien Sprunger et d’Andreï Bykov a soulevé sans surprise la ligne de conduite à respecter pour l’emporter ce soir: ne plus commettre d’erreur défensive. «Chacun doit s’améliorer dans ce domaine, confirme Franco Collenberg, qui conserve une confiance à toute épreuve: «Oui, nous avons commis des fautes qui ont permis aux Bernois de marquer des buts. Mais mardi, durant le deuxième tiers, nous avons aussi vu que les Bernois pouvaient douter. Il faut donc reproduire le même jeu et espérer que nous conservions ce momentum le plus longtemps possible. Je ne crois pas que nos adversaires se sentent plus forts maintenant qu’ils gagnent 2-0. Au contraire. Après cette défaite, nous nous sentons plus forts.»

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«Travailler plus fort»
L’entraîneur-assistant René Matte n’aime pas cette règle qui stipule que les rencontres de play-off doivent également se conclure par une série de tirs au but: «C’est affreux de terminer un match si important par quelques duels entre gardiens et joueurs. C’est d’autant plus frustrant lorsque vous êtes dans le camp du perdant.»
Le Québécois a néanmoins apprécié la performance de son équipe: «Tout le monde a bien vu que nous étions finalement très proches de Berne.» Et pourquoi les Ours l’ont-ils emporté? «Nos adversaires ont simplement fait moins d’erreurs que nous. Ils sont plus sereins avec le puck. Notre rôle est maintenant de chercher les ajustements à effectuer avant la prochaine rencontre de jeudi pour tenter de trouver une solution dans la zone neutre. Une chose est certaine, la transition doit être meilleure et nous devons évoluer avec plus de vitesse pour mettre à mal leur système de jeu à la scandinave. Travailler encore plus fort dans les coins et devant les filets pour bénéficier des rebonds sera également une consigne à respecter.» vac