PAR JEAN GODEL

L’inauguration, en 2011, du nouveau bâtiment de radiologie de l’HFR site de Riaz a ouvert un jeu de mosaïques au sein de l’hôpital. Ainsi, l’agrandissement des urgences mis à l’enquête en mai dernier (La Gruyère du 28 mai 2011) et dont le début des travaux était prévu avant la fin de l’année, a pris du retard.
Mais c’est un mal pour un bien puisque le projet récupère l’espace libéré par la radiologie. Du coup, une nouvelle mise à l’enquête, publiée dans la Feuille officielle d’hier, était nécessaire. «A l’époque du premier projet, explique Robert Overney, directeur de la logistique de l’HFR, nous étions partis de l’idée que le nouveau bâtiment suffirait. C’est le départ de la radiologie qui a relancé la réflexion.»
Par rapport au premier projet, l’agrandissement se fera sur quatre, et non plus trois étages, accolés à l’entrée des urgences. D’une emprise au sol de 105 m2, le nouveau bâtiment, œuvre du bureau RBCH Architectes, à La Tour-de-Trême, offrira 414 m2 de surfaces supplémentaires. Les transformations à l’intérieur du bâtiment actuel toucheront une plus grande superficie.

Nouvelle réception
Pour les patients, le plus grand changement concernera la réception et la salle d’attente, complètement nouvelles. Les deux espaces occuperont l’intégralité du nouveau rez. Un coin pour les enfants et une salle de triage y seront accolés. A l’emplacement de la réception et de la salle d’attente actuelles, plusieurs espaces seront aménagés: un local de stockage matériel, un lieu de consultation polyvalent (espace transit), un bureau pour les intervenants externes (police, ambulances), enfin un local pour l’intendance.
Transformés, les anciens locaux de la radiologie permettront la création d’un nouveau secteur comportant quatre boxes indépendants d’observation (surveillance et investigations). Agrandi, l’actuel bureau des urgences offrira de meilleures conditions pour la rédaction des rapports administratifs et médicaux. La pharmacie des urgences y trouvera aussi place.
Dix bureaux seront installés aux premier et deuxième étages du nouveau bâtiment. Le troisième abritera un secteur consultation avec deux salles, deux bureaux et un espace accueil. La façade sera recouverte de lamelles métalliques orientables en fonction de l’utilisation des locaux. Elle a fait l’objet de discussions avec le Service des biens culturels pour sa bonne intégration au cœur du village.

Secteurs cloisonnés
Prévus sur une année, les travaux devraient débuter cet été. Vu les perturbations qu’ils occasionneront, l’entrée, la réception et la salle d’attente des urgences seront provisoirement déplacées. «Mais les secteurs en travaux seront complètement cloisonnés», assure l’HFR dans un communiqué.
Au final, la transformation et les nouvelles prestations qu’elle rend possibles (y compris quelques lits supplémentaires) devraient permettre au service des urgences de répondre à la demande de consultations, en croissance de 5 à 10% chaque année dans le Sud. «Ça permettra aussi un meilleur accueil et une meilleure organisation pour la surveillance des urgences», assure Robert Overney.

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L’HFR investit lui-même
Estimé, lors de la première mise à l’enquête, à 950000 francs, l’investissement se montera finalement à 2,2 millions de francs, répartis sur les budgets 2012 et 2013 de l’HFR. Il ne fera pas l’objet d’un décret devant le Grand Conseil. En effet, avec le nouveau financement hospitalier, introduit cette année, cela n’est plus nécessaire.
Ainsi, à Fribourg en 2012, le canton prend les coûts à sa charge à raison de 55% au moins, l’assurance obligatoire des soins les 45% restants au plus. «Sur ce total, explique Robert Overney, directeur de la logistique de l’HFR, 10% sont prévus pour les investissements et les amortissements. Ce n’est donc plus l’Etat qui finance un investissement comme celui des urgences à Riaz, mais l’HFR lui-même.» JnG