Le petit nouveau devenu pôle romand

| jeu, 03. mai. 2012
Créé en 2010, le club bullois B3 de triathlon est devenu un centre important en Suisse. Une trentaine d’athlètes défendent aujourd’hui ses couleurs. Le club doit maintenant s’imposer sur la durée.

PAR VALENTIN CASTELLA


Il y a deux ans, plusieurs passionnés de triathlon, associés au SA Bulle (course à pied), au Sporting (natation) et à la Pédale bulloise (cyclisme), ont décidé de s’unir pour fonder le club B3. L’idée de départ, qui était de s’appuyer sur les forces bulloises en présence, a fait son chemin. Et, aujourd’hui, une trentaine de triathlètes se retrouvent en compétition sous les couleurs de cette nouvelle identité. Un succès rapide qui place le club régional au deuxième rang romand au niveau du nombre d’enfants engagés. Mieux, le chef-lieu gruérien est devenu un centre reconnu en Suisse.


Au bon moment
Au mois de mars dernier par exemple, la plus importante journée nationale de tests destinée aux cadres helvétiques y était organisée. «Auparavant, les triathlètes étaient livrés à eux-mêmes, explique Pascal Salamin (50 ans), membre du comité et arbitre au niveau national. Actuellement, la fé­dération suisse cherche à se développer, à regrouper les forces pour fortifier la relève. Nous avons eu la chance de tomber au bon moment et d’intégrer le nouveau projet national. Maintenant, notre objectif n’est pas de rester à tout prix au sommet. Car, en triathlon, il n’existe pas de compétition entre les clubs. Nous préférons nous soutenir dans l’intérêt de ce sport.»


Une stratégie à long terme
Fondé en 2010, le club B3 a misé sur une stratégie à long terme. «Nous avions le choix entre privilégier les adultes ou la jeunesse, reprend Pascal Salamin. Nous avons choisi la deuxième option.» Dès lors, les membres ont tenté de créer une émulation autour de cette nouveauté. «Le triathlon traîne une image de sport difficile. C’est peut-être le cas pour les personnes qui commencent sur le tard. Mais les enfants prennent, eux, énormément de plaisir à pratiquer trois sports différents. Plus ils commencent tôt, plus ces activités paraissent naturelles et ludiques.»
Aujourd’hui, vingt jeunes triathlètes régionaux participent aux épreuves romandes. «Comme nous collaborons avec trois autres clubs, nous avons la chance de pouvoir leur proposer des programmes variés. Il y en a pour tous les goûts, que l’enfant soit attiré par la compétition ou juste par le plaisir de s’entraîner avec ses copains.»
Encore en phase de développement, le club B3 aurait encore les moyens d’accueillir d’autres nouveaux triathlètes. Mais il ne pourra pas le faire indéfiniment, infrastructures obligent: «La plus grande difficulté se situe au niveau des lignes d’eau, explique Pascal Salamin. Mais nous arrivons toujours à nous arranger. Ensuite, nous n’avons pas de problème au niveau de la course et du vélo. La région est même propice à ce genre d’activités.»
Parti de zéro, le club B3 a rapidement gravi les échelons pour se faire une place au sein de la fédération nationale. De quoi voir l’avenir avec sérénité: «Nous avons bien grandi et le triathlon est un sport qui se développe de plus en plus. Mais le plus difficile est de s’imposer sur la durée. Ce sera notre plus grand défi dans les années à venir.»

 

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«Le canton a du potentiel»
L’idée n’est pas incongrue. En effet, la région regroupe tous les arguments pour organiser un jour un triathlon. Et les membres du club B3 ne le cachent pas: le projet leur a déjà traversé l’esprit: «Je crois qu’on y a tous pensé, sourit Pascal Salamin. On s’est tous dit une fois: “et pourquoi pas utiliser le lac?”.» A l’heure actuelle, aucun projet n’est à l’ordre du jour: «Pour mettre en place une telle course, il faudrait réussir à regrouper beaucoup de monde. Actuellement, nous ne sommes pas encore assez pour organiser une épreuve sérieuse, car cela demande énormément de travail et d’investissements. Mais ce n’est pas impossible qu’un jour une manifestation soit mise sur pied dans la région.»
Une région, on l’a dit, propice à cette discipline: «J’ai remarqué que bon nombre de sportifs aiment pratiquer plusieurs activités différentes, comme du ski-alpinisme, du vélo ou de la course à pied. Les sports d’endurance ont la cote et je suis persuadé que le canton a du potentiel.» Reste maintenant au triathlon à sortir de son léger anonymat pour conquérir la population. VAC

Commentaires

bravo a pascal et a toute l'équipe! ce que vous avez monté est vraiment génial!

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