PAR JEROME GACHET
La fermeture de l’hôpital? Exclu. Dans le district de la Veveyse, où 5000 signatures ont été récoltées pour sauver l’établissement de Châtel-Saint-Denis, on est bien décidé à se battre jusqu’au bout.
Mercredi en fin d’après-midi, une délégation composée du préfet Michel Chevalley, de trois syndics et de deux députés au Grand Conseil, a rencontré trois membres du Conseil d’Etat, dont Anne-Claude Demierre, en charge de la Santé.
Les Veveysans veulent en premier lieu que leur établissement reste dans le giron de l’HFR. Et cela, pour une mission cantonale au moins: les soins palliatifs. «Nous pourrions même étoffer ce secteur, estime Michel Chevalley. Châtel est connu pour ses soins palliatifs et nous voulons conserver ce statut. Conscients des problèmes de l’HFR, nous sommes prêts à perdre la gériatrie.»
Des petites urgences?
Mais la grande idée de la délégation veveysanne est de créer un centre de santé du district. «Nous pourrions déjà rapatrier le Réseau santé de la Veveyse qui se trouve chez Samvaz. Tout comme des locaux pourraient être mis à disposition de médecins généralistes ou d’un cabinet de groupe qui ferait également office de petites urgences. Les communes veveysannes seraient même prêtes à mettre la main au porte-monnaie pour un tel projet», poursuit le préfet.
Parmi les autres propositions mises sur la table, celle de réunir sous un même toit des spécialistes postoncologiques, comme des psychothérapeutes, des psychologues, des ergothérapeutes, etc. «Aujourd’hui, les gens qui se remettent d’un cancer sont ballottés de gauche à droite. Là, ils pourraient tout trouver sur place.»
Coût de l’opération? Michel Chevalley estime que les aménagements nécessaires reviendraient bien moins cher que la rénovation du bâtiment. «Il faut aussi mettre dans la balance le fait que les soins palliatifs, où qu’ils soient situés, auront un coût», reprend le préfet.
Au terme de cette séance, ce dernier salue «l’excellente écoute de la délégation du Conseil d’Etat». Ce dernier doit désormais informer les responsables de l’HFR. Une séance est prévue pour réunir les Veveysans et les responsables de l’hôpital.
Pour rappel, le conseil d’administration de l’HFR a formellement demandé au Gouvernement la fermeture du site de Châtel-Saint-Denis. En proie à des soucis financiers, l’HFR compte en effet économiser 2,7 millions par an en fermant le site châtelois et s’épargner environ 21,4 millions d’investissements pour la remise en état du bâtiment.
L’HFR envisage aussi, à l’horizon 2022, de centraliser les soins aigus sur un seul site. La délégation veveysanne combat cette idée, estimant que Riaz doit conserver son statut actuel, ce qui profiterait également aux Veveysans.
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