En coulisses, l’opération play-off a déjà commencé

| sam, 02. fév. 2013
Les play-off débutent dans un mois, jour pour jour. En coulisses, Fribourg-Gottéron se prépare à monter en puissance. Principale opération: un dernier gros programme de préparation physique.

PAR THIBAUD GUISAN


«Les play-off, c’est comme le retour du printemps après un long hiver. Ils amènent une nouvelle motivation naturelle.» Entraîneur de Fribourg-Gottéron, Hans Kossmann a le sens de la formule. Le calendrier est, lui, formel: dans un mois, jour pour jour, le 2 mars, c’est le début des séries finales.
En attendant, Gottéron reçoit Zurich ce samedi soir, avant un déplacement à Davos dimanche après-midi. Puis ce sera une pause d’une dizaine de jours liée à l’équipe nationale. Comment gère-t-on cette dernière ligne droite quand on est leader du championnat? Eléments de réponse à sept matches du terme de la saison régulière.

Etat d’esprit
C’est le calme avant la tempête. Dans les travées de la patinoire, le gardien Benjamin Conz, 21 ans, évoque «l’impatience de passer aux choses sérieuses après une très bonne saison régulière.» L’attaquant Beni Plüss (photo) parle, lui, d’une «période assez agréable quand on est au sommet du classement. On n’a pas la pression de décrocher une place en play-off. On peut se concentrer sur notre jeu et bien travailler.»
Le routinier, de bientôt 34 ans, est en grande forme. «La confiance est là», dit sobrement le numéro 13 des Dragons, qui a inscrit 13 buts et… 13 assists.

Fin de championnat
Il reste sept matches avant la fin de la saison régulière. Les Fribourgeois ne sont-ils quand même pas tentés – même inconsciemment – de s’économiser? «La tête aimerait bien se reposer, mais le corps n’a pas le choix, coupe Hans Kossmann. Nous devons essayer de conserver notre première place au classement. Après, il est vrai qu’on ne cherche pas toujours les plus grosses charges à cette période de la saison.»
Beni Plüss ne donne pas vraiment l’impression de jouer à la retirette. «Il est dangereux d’être sur la réserve, lance-t-il. Si on n’est pas bon avant les play-off, on peut reproduire ces performan­ces après. Et si on n’est pas à 100% dans le jeu, on risque plus facilement une blessure.» Pour Benjamin Conz, «il est important de gratter des points jus­qu’à la fin. Même si on est en retard au score, il faut continuer à bosser. Car ça nous attend aussi en play-off.»

Changements
Le défi: monter en puissance pour le début des séries finales. «Il n’y a pas de recette», sourit Hans Kossmann. Qui avoue quelques changements à l’entraînement: «On se dirige vers des séances plus courtes, mais plus intensives. On fait les choses rapidement, on demande de l’explosivité. Après, il est aussi important d’être frais dans la tête et bien reposé avant les play-off.»
Les organismes ne sont toutefois pas ménagés, avec une dernière grosse préparation physique (lire ci-dessous). «Actuellement, le rythme de vie n’est pas très différent du reste de la saison, relève pour sa part Beni Plüss. Le quotidien changera en play-off avec l’enchaînement des matches. Alors, on se concentrera surtout sur la tactique et sur la récupération.»

Révision générale
La dernière ligne droite permet aussi à l’équipe de revoir les bases et ses systèmes de jeu. «Car on est dans les dernières retouches, note Hans Kossmann. C’est comme durant les derniers matches de la saison régulière. On ne va pas changer grand-chose.»
L’entraîneur profitera aussi de la pause liée à l’équipe nationale (du 4 au 14 février) pour travailler quelques situations clés. «Les engagements, les penaltys ou les power-play, énumère-t-il. Il restera ensuite cinq matches pour retrouver le rythme avant les play-off.»
Le chef des Dragons estime que son équipe peut monter en puissance. «En play-off, l’intensité est toujours plus haute. C’est inévitable, car sur une série au meilleur des sept matches, tout est plus urgent. Au niveau de la vitesse et du jeu physique, on est capables de faire encore plus.» Dans l’intervalle, Hans Kossmann espère dénicher son cinquième étranger. «Nous avons jusqu’au 15 février. Mais l’idéal serait d’intégrer ce nouveau joueur – un attaquant – durant la pause de l’équipe nationale.»

Patate chaude
C’est une stratégie d’avant play-off. Les entraîneurs se refilent la patate chaude du statut de favori. Les dirigeants de Fribourg-Gottéron ont fait d’une participation à la finale leur objectif avoué (La Gruyère du 8 janvier dernier).
Hans Kossmann esquive la question. «Les favoris, ça reste Zurich, Berne et Davos. D’ailleurs, ces dix dernières saisons, ils sont les seuls (n.d.l.r.: avec Lugano) à avoir été champions.» Un constat qui permet de mesurer la longueur du chemin qui reste à parcourir.

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