Bugnard promu, les filles dégringolent

| sam, 20. avr. 2013
Evincée des cadres comme Audrey Chaperon, Marine Oberson ne sait pas de quoi son avenir sera fait. Andrea Thürler a, elle, été reléguée dans le cadre C. Le Charmeysan Pierre Bugnard fait le chemin inverse en intégrant Swiss-ski.

PAR VALENTIN CASTELLA

Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas pour Marine Oberson (22 ans). Après avoir connu les honneurs de la Coupe du monde lors de l’exercice 2011/2012, la skieuse de Vaulruz n’a pas réalisé les résultats escomptés cet hiver. La conséquence a été immédiate pour la Gruérienne, qui a été évincée du cadre C.
Une nouvelle qui a étonné l’intéressée, très déçue. «J’ai été surprise, comme tout le monde autour de moi d’ailleurs. Mon entraîneur me l’a annoncé et même lui ne s’y attendait pas. D’accord, je ne remplissais pas les critères. Mais d’autres filles sont dans mon cas et elles figurent toujours dans le cadre. Franchement, je n’ai pas d’explication.»


«Un cercle vicieux»
Cette décision conclut une saison difficile pour la slalomeuse, qui n’est jamais parvenue à réaliser les résultats qui lui avaient permis de se retrouver dans les portillons de Coupe du monde. «Je suis tombée à plusieurs reprises et j’ai parfois enfourché. Petit à petit, j’ai perdu confiance et je n’ai pas réussi à reproduire le ski que je pratiquais à l’entraînement. Je n’arrivais pas à avoir le relâchement nécessaire pour réaliser deux bonnes manches consécutives. C’est un cercle vicieux. Je trouve très dommage de résumer toute une carrière sur une mauvaise saison.»
Amère, Marine Oberson ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. «Je suis très déçue et je n’ai pas envie de réfléchir à la question de mon avenir pour le moment. Je prendrai une décision une fois que j’aurai digéré. Je ne veux pas faire un choix que je regretterai ensuite.»
Actuellement, deux options s’offrent à la slalomeuse. La première est de continuer la compétition sans l’encadrement de la fédération, l’autre de ranger ses skis au placard. «Bien sûr, ce sera plus difficile de travailler hors des structures de Swiss-ski. Mais c’est une possibilité. Actuellement, je ne sais pas ce que je veux faire. J’ai jusqu’à la fin du mois pour me décider.»


Un manque de confiance
Egalement évincée du cadre C, Audrey Chaperon (20 ans) a, elle, déjà fait le choix de poursuivre l’aventure. «Je m’attendais à cette nouvelle, même avant le terme de la saison, explique la Châteloise. Ce qui n’empêche pas la déception. Cette saison ne s’est pas déroulée comme je l’aurais souhaité. Je me suis blessée à trois reprises, à chaque fois lorsque je revenais en forme. A force, j’ai perdu confiance et la dégringolade a commencé. Le ski était là, mais je n’ai pas su gérer mentalement. J’étais comme impuissante.»
Déçue mais pas abattue, Audrey Chaperon va poursuivre l’aventure. «Je vais m’entraîner avec le centre de performance de Brigue. Comme je termine mes études en Valais en juin, je serai ensuite à la maison la semaine et j’espère trouver quel­qu’un qui puisse m’aider à maintenir une bonne forme physi­que. De plus, je participerai aux différents camps d’entraînement avec le groupe NLZ. Mon souhait est de me consacrer encore au ski, tout en travaillant un peu à côté. C’est une autre vision de ce sport qui m’attend et peut-être qu’elle me sera profitable. Je pourrai ainsi démontrer ce que je vaux et revenir ensuite dans les cadres.»


Pas catastrophique
Dans la liste des mauvaises nouvelles vient s’ajouter la relégation d’Andrea Thürler (20 ans), qui passe du cadre B au cadre C: «Il m’a manqué quelques points en géant pour rester dans le cadre B, explique-t-elle, pas vraiment catastrophée: «Même si je suis un peu déçue, cela ne va pas changer grand-chose pour moi, car je reste dans le groupe Coupe d’Europe et dans la structure de Swiss-ski. Je vais donc participer aux mêmes courses, en mettant toutefois davantage l’accent sur les disciplines techni­ques.»
Pour la skieuse de Bellegarde, cette annonce ne va pas mettre en péril sa confiance: «L’été dernier, j’ai manqué deux mois de préparation et je l’ai ensuite payé tout au long de la saison, en ayant des hauts et des bas. Je suis sûre que je parviendrai à réaliser de meilleurs résultats la saison prochaine.»

 

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«Je n’ai encore rien réussi»
Contrairement aux filles, Pierre Bugnard a réalisé une magnifique saison, couronnée par un titre de vice-champion de Suisse juniors de slalom géant et d’autres résultats probants. Ces différentes performances lui ont permis de trouver grâce auprès des sélectionneurs, qui l’ont intégré dans le cadre C. «Avec tous les changements d’entraîneurs au sein de la fédération, je ne savais pas si j’allais être pris. J’ai été très heureux d’apprendre la nouvelle, d’autant plus que je m’étais dit, au début de l’hiver “ça passe ou ça casse”. J’ai finalement atteint mon objectif.»


«Il fallait que je change quelque chose»
Agé de 20 ans, le Charmeysan, qui s’entraîne la plupart du temps à Davos, où il loge dans un petit studio, explique comment il a réussi à hausser son niveau. «Il fallait que je modifie quelque chose pour réussir de bons résultats. J’ai alors changé de matériel et tout s’est bien passé. Et puis, comme j’avais terminé mes études à Davos, je bénéficiais de davantage de temps pour m’entraîner. Les premiers bons résultats sont arrivés et cela m’a donné confiance.»
Heureux mais conscient qu’il n’a encore «rien réussi», Pierre Bugnard espère, l’hiver prochain, pouvoir descendre encore ses points FIS et prendre le départ de plusieurs manches de Coupe d’Europe: «En intégrant le cadre C, je bénéficierai de nombreux avantages, comme la présence d’un entraîneur physique ou d’un serviceman.
Je serai plus entouré et plus suivi. Cela devrait m’aider à progresser et à réaliser de meilleurs résultats.» vac

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