PAR VALENTIN CASTELLA

La dernière fois que l’on a vu Ludovic Chammartin sur un tatami, c’était lors de la finale du Swiss Open. A Genève, le sociétaire du Judo-club Romont avait fait belle impression en parvenant à se hisser en finale. Il s’était incliné ensuite face au triple médaillé d’or olympique Tadahiro Nomura. Depuis, le ju­do­ka combattant dans la caté­-gorie –60 kg, s’est fait discret en raison d’une vieille blessure aux adducteurs qui s’est justement réveillée lors de cette compétition. Après une course contre la montre, il participera bien aux championnats d’Europe, qui se dérouleront, pour lui, jeudi matin.

Ludovic Chammartin, êtes-vous en forme avant de rejoindre Budapest?
Après le Swiss Open, j’ai ressenti une blessure aux adducteurs que je pensais guérie. J’arrivais alors à peine à marcher. Pour rester en forme, je n’ai plus pratiqué de judo pendant trois semaines, en me concentrant seulement sur des exercices de force. Ce n’est que la semaine dernière que j’ai retrouvé le tatami. Vendredi passé, j’ai fait un test pour voir si je pouvais combattre à Budapest. Je n’ai pas ressenti de douleurs en combattant et j’ai pris la décision de participer aux championnats d’Europe. Ma blessure ne devrait pas me gêner, à moins qu’elle ne refasse surface en plein combat.

Votre préparation n’a donc pas été idéale…
Non, c’est sûr. Car, en étant obligé de faire une pause au niveau du judo, j’ai perdu quel­ques automatismes. L’idéal aurait été de participer à un tournoi pour être vraiment prêt. Mais je suis bien dans ma tête et je bénéficie d’assez d’expérience pour compenser ce manque. Je devrais pouvoir gérer.

Quels sont vos objectifs lors de ces championnats d’Europe?
Comme toujours, cela va dépendre du tirage. Actuellement, je ne sais pas si je serai tête de série ou non. Et cela peut changer beaucoup de choses. Mais, si je ne suis pas trop malchanceux au tirage, je peux espérer monter sur le podium.

La concurrence sera-t-elle au rendez-vous?
Bien sûr, de nombreux judokas peuvent prétendre au podium. J’espère, par exemple, ne pas tomber face au Géorgien Amiran Papinashvili. Mais, com­me nous sommes dans une année post-olympique, de nombreux gros calibres sont montés d’une catégorie. J’ai donc plus de chances de faire un bon résultat.

Quel sera votre programme avant votre premier combat jeudi matin?
Nous partons mardi pour douze à treize heures de bus. Après une escale la nuit, nous arriverons à Budapest mercredi dans la matinée. Je devrai alors perdre 1,5 kg avant la pesée officielle du soir. Puis, il faudra récupérer et surtout s’alimenter correctement pour être en for­me le lendemain.

Que représentent ces championnats d’Europe?
Après les jeux Olympiques de Londres, lorsque j’avais décidé de continuer la compétition, c’était pour faire de bons résultats aux Européens et aux Mondiaux. Cette compétition est mon premier gros objectif de la saison et j’ai vraiment envie de faire un résultat, d’autant plus que ce sont mes derniers. Je n’ai jamais vraiment réussi à m’illustrer jusqu’à présent. J’ai envie de finir en beauté avant de participer, ensuite, aux championnats du monde, en août à Rio.

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Deux succès importants
La première équipe du Judo-club Romont s’est rendue samedi à Berne pour y disputer le troisième tour du championnat de LNA. L’objectif était d’y récolter au moins quatre points. Ce que les Glânois ont réussi à faire en s’imposant 8-6 lors de la première rencontre et 9-5 par la suite: «Nous savions que ce ne serait pas évident, explique le coach Joël Grandjean. Nous avons finalement fait ce qu’il fallait pour l’emporter les deux fois. Lors de la première confrontation, la clé de la réussite était détenue par Laurent Paccaud en –66 kg. Il a répondu aux attentes.» Alexis Landais (–90 kg), Nicolas Maurer (–73 kg) et Yoshiyuki Hirano (–60 kg) l’ont également emporté.
La deuxième rencontre a été plus facile pour les Glânois, grâce aux succès de Mike Chavanne (+100 kg), Alexis Landais (–90 kg), Nicolas Maurer (–73 kg) et Yoshi­yuki Hirano (–60 kg). «Ces deux victoires nous permettent de grimper au classement et de figurer désormais à la troisième place», reprend Joël Grandjean.
Pour parvenir à se maintenir parmi les quatre meilleures équipes et ainsi participer aux finales, les Glânois ne devront pas se faire piéger lors de la prochaine ronde agendée le 1er juin à Romont face à Wetzikon. Une formation moins bien classée, mais qui a créé la surprise ce week-end en battant Yverdon à deux reprises.