La fin d’une aventure ou le début d’une fameuse histoire?

| jeu, 18. avr. 2013
Battus sévèrement à Berne, les Fribourgeois ont mis un terme à leur espoir de titre. Joueurs, entraîneur et dirigeants dévoilent les enseignements à tirer de cette aventure. A peine la saison terminée, la suivante s’annonce déjà.

PAR VALENTIN CASTELLA

Dans les travées de la patinoire bernoise, les hôtes fêtent le titre. Cigares, champagne, cris de joie. En face, quelques Fribourgeois sortent des vestiaires la tête basse. Victorieux sur le score de 5-1, leurs adversaires ont mis un terme à leur rêve de titre. Une défaite décevante, mais pas illogique et certainement utile pour l’avenir.
Menés 2-0 avant de revenir à égalité, les Fribourgeois ne sont pas parvenus à freiner l’ascension bernoise lors des deux derniers actes de la série. Pour l’attaquant Julien Sprunger, ce n’est pas mardi que lui et ses coéquipiers ont perdu cette finale: «Nos défaites à domicile ont pesé lourd dans la balance.» L’entraîneur Hans Kossmann confirme: «Le seul regret que nous pouvons avoir, c’est d’être passés à côté de notre première rencontre à Fribourg. Elle nous a mis dans une situation délicate.»
Autre raison invoquée: le  faible pourcentage de réussite offensive: «Il nous a manqué des buteurs capables de faire la différence, avoue Hans Kossmann, qui ne manque pas de souligner la qualité de son adversaire: «Comme face à Genève et Davos, Berne a toujours trouvé la solution. Cette équipe a su provoquer la chance. Nous avons tout essayé pour gagner. Mais Berne était simplement plus fort.» Julien Sprunger continue: «Nous avons peut-être proposé un hockey plus spectaculaire qu’efficace. Mais nos adversaires ont fait exactement ce qu’il fallait pour devenir champions.»


Manque de profondeur
On l’a encore vu mardi, Hans Kossmann et son assistant René Matte ont dû pratiquement à chaque rencontre bricoler une composition d’équipe en raison des absences de joueurs cadres comme Heins, Dubé ou Bykov lors du dernier match. Et, lors­que certaines pièces maîtresses manquaient, les Dragons ont semblé sans grandes solutions. D’autant plus que la dépendan­ce à la ligne composée de Sprunger, Bykov et Plüss s’est fait ressentir lorsque celle-ci traversait une mauvaise passe. «Notre adversaire pouvait s’appuyer sur davantage de talent et de profondeur de banc, avoue Hans Kossmann. C’est ce qui nous a manqué.»
L’apport des étrangers illustre bien cette différence. Kwiatkowski, Gamache et Mauldin ne sont pas parvenus à tenir la comparaison avec la bande à Ritchie. Ajoutez-y les blessures de Dubé et Heins et vous obtenez une équipe moins armée que sa concurrente, déjà avantagée par son immense expérience. Autre exemple significatif: le cas Sushinsky, qui semblait perdu sur la glace, au contraire d’un Campbell, un transfuge de LNB qui a su s’illustrer en début de série. «C’est clair qu’il n’a pas amené autant qu’on l’espérait, confir­me le directeur Raphaël Berger à propos du Russe. Mais il ne fallait pas rêver. Si un joueur est libre en janvier, c’est qu’il n’est pas bon dans son club ou qu’il est difficile à gérer. Les excellents joueurs sont sous contrats.»


«Reçu une bonne leçon»
Le défenseur Alain Birbaum le dit: les Fribourgeois ont «reçu une bonne leçon.» Les Dragons ont effectivement encore beaucoup de choses à assimiler s’ils souhaitent imiter un jour leurs voisins. «Quand on ne gagne pas, c’est qu’il y a quelque chose à changer, répond logiquement Hans Kossmann. C’est pour cette raison que nous avons engagé des joueurs comme Helbling et Monnet. Ils nous apporteront de l’expérience, la qualité et la profondeur qui nous a manqué cette année.»
De son côté, Raphaël Berger pense aussi que ses protégés ont compris que «pour gagner une finale, il faut simplifier le jeu et minimiser les erreurs. Nous devons avoir cet instinct de tueur devant le but. En finale, nous avons dû trop cravacher pour marquer des buts.» Il poursuit: «L’aspect positif est que, maintenant, les joueurs savent ce qu’est une finale et comment elle se joue. C’est positif pour l’avenir.»
En effet, à peine la cuvée 2012/2013 achevée, le regard est déjà tourné vers la prochaine, qui devrait être tout aussi enthousiasmante si le club prend en considération les différents enseignements tirés de cette finale: «Le club est en train de construire quelque chose de beau, avance Julien Sprunger. Cette année a été magnifique et quasiment parfaite. La prochaine s’annonce tout aussi excitante, car d’excellents joueurs vont nous rejoindre. Je suis sûr qu’un jour, nous fêterons le titre à Fribourg.»

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