PAR JEROME GACHET

La gare de Bulle va monter en grade. Dès le 1^er mai, elle sera considérée comme un centre de transports publics au même titre que les plus grandes gares du pays et que les aéroports. Datée du 6 mars, l’ordonnance est signée par le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann. La gare bulloise doit cette nouvelle dénomination à sa forte fréquentation.
L’infrastructure pourra par exemple bénéficier de largesse pour les heures d’ouverture des commerces prévues par la Loi sur le travail. Pour Martial Messeiller, porte-parole des TPF, cela n’aura pas d’incidence à court terme. «Mais comme tout va changer sur le plateau de la gare, nous voulions nous assurer de bénéficier des instruments dont nous pourrions avoir besoin à l’avenir.» Formulée par les TPF, la demande a été appuyée par le canton.
La gare de Bulle va en effet au-devant de grands changements. Les TPF prévoient d’abord de mettre à l’enquête le réaménagement du hall d’entrée d’ici à la fin de ce mois (La Gruyère du 13 octobre 2012). Parmi les principaux changements, devisés à 2 millions de francs, l’installation d’un ascenseur, la suppression des deux escalators, ceci afin d’améliorer l’accès au quai No 1 (celui du RER) et de revoir les guichets.
En 2016, les TPF prévoient de commencer la construction des nouveaux quais, puis de la nouvelle gare, à 150 mètres environ de l’actuelle. Pour rappel, la Loi sur l’égalité pour les handicapés impose que les trains arrivent sur des quais droits, ce qui n’est pas le cas à Bulle. Le coût de cette opération est estimé à 40 millions de francs. Un mandat d’étude parrallèle (MEP) a été lancé afin de penser l’ensemble du plateau de la gare, lequel pourrait abriter un quartier résidentiel de 2000 habitants. Les résultats de ce MEP devraient être connus dans les mois à venir.