Les Fribourgeois ont soif de vengeance

| sam, 06. avr. 2013
Défaits lors du premier acte, les Fribourgeois se rendent ce samedi à Berne. Pour l’emporter, les Dragons devront retrouver leur efficacité. Mike Knoepfli le dit: le match de ce soir va être aussi engagé physiquement.

PAR VALENTIN CASTELLA


Ce samedi, les Fribourgeois n’ont qu’un objectif. Gagner à Berne pour récupérer l’avantage de la glace et surtout ne pas permettre aux Bernois de s’échapper dans cette finale des play-off.
Battus sur le score de 4-1 jeudi à domicile, les hommes d’Hans Kossmann ont terminé la rencontre frustrés et énervés en raison de plusieurs faits de match. La charge du Bernois Tristan Scherwey sur Beni Plüss (voir ci-dessous), le fait de ne pas pouvoir faire fructifier leur domination en début de rencontre et de voir ensuite les Bernois l’emporter: autant de raisons qui ont mis les nerfs fribourgeois à rude épreuve. Ce qui a provoqué une fin de match chaotique, où les bagarres ont davantage diverti les spectateurs que le jeu.
Une bonne nuit de sommeil a calmé tout ce petit monde. Sauf que les Dragons n’ont pas l’intention de débarquer à Berne la fleur au fusil. Ils veulent réagir, tant au niveau du jeu que de l’engagement physique, comme le confir­me l’attaquant Mike Knoepfli.

Mike Knoepfli, avez-vous digéré la défaite de jeudi soir?
Nous ne pouvons pas oublier un match comme celui-ci aussi rapidement. Maintenant, les pensées ne sont pas forcément négatives. Nous avons conscience que nous n’avons pas joué parfaitement. Mais nous avons également réussi à faire des choses positives.

Vous pensez à votre entrée en matière?
Oui, nous avons très bien commencé la rencontre. Le premier tiers était très bon. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à marquer ce petit but qui nous aurait fait du bien.

Comment expliquez-vous ce manque de réalisme?
C’est une quantité de petits détails. En hockey, il y a des jours où tout vous sourit, d’autres pas. Prenez le troisième but inscrit jeudi par Berne. Un attaquant manque son tir, le puck rebondit sur la bande et Campbell en profite pour marquer. Après, il est clair que nous n’avons pas assez pressé le gardien Marco Bührer. Lors du prochain match à Berne, il faudra beaucoup plus de trafic devant ses filets.

On vous a également reproché votre manque de prise de risque collective…
Oui, c’est clair qu’il faut qu’on tire davantage sur le gardien adverse. Mais il faut le faire de façon intelligente, pas lors­qu’il n’y a personne pour gêner Bührer.

Autre source d’inquiétude: le power-play…
Je pense que nous avons réussi à bien faire tourner le puck. Mais nous n’avons pas trouvé l’ouverture.

Cette rencontre a, bien évidemment, été marquée par la charge de Tristan Scherwey sur Beni Plüss. Comment avez-vous réagi sur le moment?
Je n’ai pas vu le choc. Ensuite, sur le banc, on sent toute la frustration des joueurs, qui sont alors privés durant plusieurs minutes d’un élément d’une grande importance dans le collectif. Une telle absence change la physionomie d’un match. C’est très énervant et nous n’avons qu’une envie lors­que nous retrouvons la glace: montrer que nous aussi, nous savons jouer physique et que nous pouvons faire la même chose, sans le coude bien entendu.

D’où les nombreuses bagarres en fin de rencontre jeudi soir?
Bien sûr. Nous avons voulu montrer que nous étions là, prêts à leur répondre. Que rien n’est encore terminé malgré cette défaite.

Le match de ce soir va donc être tout aussi tendu?
Jeudi, nous étions tout aussi excités que nos supporters. A Berne, il y aura moins de Fribourgeois. Mais ce ne sera pas une raison pour ne pas essayer de dicter le rythme. Nous allons commencer la rencontre com­me la première, à fond. En espérant cette fois avoir la chance de marquer le premier but et ne pas se faire piéger par des Bernois qui profitent de la moindre baisse de concentration pour marquer.

 

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«Je ne l’ai pas vu arriver»
En raison de la rencontre internationale entre la Suisse et la Russie organisée hier soir, les Fribourgeois se sont entraînés dans la deuxième patinoire. Une piste de glace que n’a pas foulée Beni Plüss. En sang la veille en raison d’une charge de Tristan Scherwey, l’ailier, qui s’est fracturé le nez, ne s’est pas entraîné. «Je n’ai pas vu les images. Je ne peux donc pas faire de commentaires, d’autant plus que je ne l’ai pas vu arriver.» L’attaquant assure néanmoins qu’il sera présent ce soir «avec un casque à protection», précise-t-il.


Scherwey suspendu ce soir
Hier matin, Hans Kossmann attendait, lui, l’annonce de la suspension du Bernois: «Julien Sprunger avait écopé de sept matches pour le même geste.» L’entraîneur a vu plus ou moins juste. Le juge unique Reto Steinmann a, en effet, suspendu provisoirement le Bernois, sans aucun recours possible. Une procédure ordinaire a d’ailleurs été ouverte à son encontre.
Hans Kossmann est ensuite revenu sur la rencontre de jeudi: «Nous avons clairement manqué d’efficacité devant le but. Nous n’avons pas pris les bonnes décisions devant la cage. Si nous voulons gagner le prochain match, les joueurs devront répondre encore plus présents dans les moments clés que nous n’avons pas réussi à gérer.»
Malgré cette première défaite à domicile, l’entraîneur se veut confiant: «Le score de 4-1 est sévère car, durant cette rencontre, nous n’étions pas loin des Bernois. Il n’a pas manqué grand-chose pour que nous prenions l’avantage. Le deuxième but est un cadeau et le troisième est très chanceux. Néanmoins, nous devrons faire beaucoup mieux samedi à Berne. L’ambiance sera chaude et nous avons montré que nous avions les capacités de répondre physiquement.»
Au chapitre des blessures, Hans Kossmann assure qu’il n’y a, play-off obligent, rien à signaler. vac

Commentaires

Même si on est très fan, en sport on dit REVANCHE la vengeance c'est pour la mafia, non ?

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