PAR MICHELINE HAEGELI

Le groupe PDC au Grand Conseil s’est réuni dans le cadre de la campagne pour l’élection complémentaire au Conseil d’Etat. A l’unanimité des membres présents, les députés soutiennent le projet d’une entente avec le PLR et l’UDC, ont-ils annoncé vendredi dans un communiqué de presse.
Les députés PDC souhaitent un gouvernement de majorité bourgeoise, «seul capable d’assurer une collaboration constructive avec le Parlement», assurent-ils. Ils en appellent donc à l’entente bourgeoise la plus large possible. Le hic, c’est que par deux fois, le comité directeur s’est prononcé dans un autre sens. Selon la députée  Emmanuelle Kaelin Murith, il n’y a pas dissension entre le groupe et le comité: «Nous voulons donner une impulsion au comité directeur.» A son avis, il faut accepter de retourner à la table des négociations. «Malgré ces écueils, continuons le chemin pour trouver une entente à droite.» Le président du parti Eric Menoud admet pour sa part qu’il y a «un décalage» entre les positions à l’intérieur du parti.

Assemblée réagendée
La suppression de l’assemblée des délégués agendée pour le 11 juillet a soulevé «un tollé général», confirme-t-il. La bronca a eu dans tous les cas de l’effet puisqu’il indique qu’une assemblée est désormais prévue. Le comité directeur en fixera la date lors d’une séance la semaine prochaine, vraisemblablement fin juillet. Eric Menoud avance la date du 26 juillet.  Formellement, ce sont les cercles de la Glâne et de la Singine ainsi que le mouvement AWG qui réunit les représentants des PME qui ont demandé la tenue d’une assemblée. La base pourra ainsi se prononcer sur une entente de droite avec le PLR et l’UDC.

Le PLR interloqué
Du côté du PLR, son président Didier Castella commence à suivre «avec prudence» les développements au PDC.  «La situation est difficile et compliquée, cela commence à devenir tendu chez nous, tous les jours nous recevons des signaux contradictoires.» De toute façon, les libéraux-radicaux ont supprimé l’assemblée qu’ils avaient agendée pour fin juillet et il n’y aura donc pas de leur part désignation d’un candidat à leurs couleurs. Leur comité directeur se réunira le 21 août.
L’UDC avait déjà donné son feu vert à une convention liant les trois partis, rappelle son président Roland Mesot. Le parti a prévu une assemblée le 30 juillet et pourra le cas échéant soumettre à ses troupes une nouvelle proposition de convention.