Un incendie détruit une maison

| ven, 23. aoû. 2013
Un mystérieux incendie détruit une maison à Marsens. Un des deux appartements a été détruit. La propriétaire et son bébé ont été incommodés par la fumée. Mais aucun blessé n’est à déplorer. Un second foyer a été constaté près d’un bâtiment voisin.

PAR YANN GUERCHANIK ET JEAN GODEL


Jeudi, peu avant 5 h du matin, une maison a été la proie des flammes au centre du village de Marsens. Un des deux appartements que compte l’habitation en cours de transformation a subi des dégâts importants. La propriétaire et son bébé, incommodés par la fumée, ont été transportés à l’hôpital pour contrôle. Un deuxième appartement n’a subi, lui, que des dégâts d’eau. Les locataires ont été évacués et n’ont pas été blessés. Les victimes du sinistre seront relogées par la commune.
Le Corps des sapeurs-pompiers de Marsens-Echarlens, appuyé par le Centre de renfort de Bulle, a rapidement maîtrisé le sinistre. L’incendie s’est déclaré dans l’ancienne écurie attenante, servant de réduit et de cage d’escalier. Les flammes se sont propagées par le toit. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes du sinistre.
Les premiers intervenants ont aussi constaté qu’un second foyer s’était déclaré au Swissmodule. Situé à proximité, cet igloo en bois sert de bureau et de bibliothèque à l’historien Alain-Jacques Tornare. «Heureusement, le feu n’a pas eu le temps de prendre, indique ce dernier. Si cela avait été le cas, c’est toute ma bibliothèque et trente ans de recherches qui auraient été réduits en cendres.»


Témoignages intrigants
D’après nos informations, un voisin aurait vu un groupe de personnes circuler non loin du Swissmodule peu avant que l’incendie ne se déclare. «Je venais de terminer des transformations, raconte l’historien. Les sacs de jute dans lesquels j’avais stocké les chutes de bois du chantier ont été vidés et leur contenu répandu sous la terrasse du module. Quelqu’un leur a alors mis le feu.»
Lorsque l’historien est arrivé sur place pour se réfugier avec sa famille, sa maison proche du bâtiment en feu ayant été évacuée, ce second foyer avait déjà été éteint: l’un des premiers témoins du sinistre accouru depuis chez lui avait déjà pu étaler les bûches incandescentes sur le sol en gravier. «Il paraît que les flammes léchaient déjà la terrasse», s’étonne encore Alain-Jacques Tornare.
Second témoignage intrigant:  un autre membre du voisinage aurait, lui, entendu des bruits de fête non loin du Swissmodule. «Parfois, des gens festoient sur la terrasse du module», reconnaît l’historien, peu enclin à barricader son lieu de travail. Si, la veille au soir de l’incendie, il n’a rien remarqué lors de l’inspection du chantier, il a découvert, jeudi matin, une bouteille de vin aux trois quarts pleine. «Du chardonnay», précise-t-il.
Plaisanterie mise à part, l’homme s’étonne de voir deux feux sans lien physique entre eux se déclarer simultanément à
50 mètres l’un de l’autre par une nuit sans vent.
Si la présence d’un deuxième foyer suggère une origine criminelle, la police cantonale refuse pour l’heure d’écarter aucune hypothèse: «Tout est ouvert, insiste le sergent-major Pascal Vonlanthen, attaché de presse. Nous n’avons pas assez de recul pour exclure l’une ou l’autre piste. Il faut se méfier des évidences.»

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