PAR FRANCOIS PHARISA
Réunis samedi soir, les délégués d’Aéro-Gruyère ont appris qu’il n’était plus possible aux pilotes d’utiliser la voie de roulage, située actuellement en bordure de la piste d’atterrissage et de décollage. Nouvelle législation oblige.
En effet, la distance entre l’axe de la piste et celui de la voie de roulage doit être de 60 mètres au minimum. Or, à Epagny, cette distance avoisine les 45 mètres. «Désormais, plutôt que de s’aligner les uns derrière les autres aux abords de la piste, en attendant qu’un avion décolle ou atterrisse, les pilotes doivent rester à l’arrêt au garage», explique Jean-François Savary, président du conseil d’administration de la Société d’aviation de la Gruyère (SAG). D’où un ralentissement inéluctable du roulement.
D’ici au début de la saison d’aviation, une mesure provisoire sera entreprise pour se mettre aux normes. «Nous espérons aménager une holding bay d’ici le mois d’avril.» A savoir une zone d’attente, permettant à trois ou quatre avions d’effectuer leurs tests avant le décollage, qui serait réalisée à la distance réglementaire de 60 mètres. «La proposition a d’ores et déjà été envoyée à l’OFAC», précise Jean-François Savary, affirmant qu’il n’y a aucune raison qu’elle ne soit pas acceptée. Pour ce faire, l’aérodrome devra grignoter 900 m2 sur un terrain communal loué à un agriculteur. Celui-ci, également pilote, a accepté de collaborer.
Près de 5000 m2 de plus
A plus long terme, une voie de roulage en bonne et due forme devra être aménagée. Et il ne s’agira plus de grignotage: 5000 m2 de terrains communaux, loués à plusieurs agriculteurs, seront concernés. «Les coûts qu’engendrera ce projet ne seront pas trop importants, mais les négociations risquent de l’être davantage», commente Jean-François Desmeules, président d’Aéro-Gruyère.
En haute saison, plus de cent mouvements sont effectués sur la piste herbeuse de l’aérodrome gruérien. «Je n’ai pourtant pas souvenir du moindre incident lié au trafic sur la voie de roulage actuelle», souligne Jean-François Savary. Les modifications requises ne devraient pas intervenir avant trois ou quatre ans.
Météo pourrie déplorée
Samedi soir, les délégués d’Aéro-Gruyère ont également passé en revue l’année 2014. Tour à tour, les présidents du Para-club de la Gruyère, du groupe vol à voile et du groupe vol à moteur, ont évoqué la météo maussade pour expliquer les diminutions des heures de vol. Quant aux comptes 2014, ils affichent un léger bénéfice de 1400 francs pour un total de charges de 52000 francs.
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