Quelque 150 sympathisants à la manifestation de soutien aux grévistes

| dim, 15. mar. 2015
Gaétan Zurkinden a salué le courage des grévistes. Photo Claude Haymoz
Près de 200 sympathisants (selon le SSP, 150 selon la police), ont manifesté leur soutien aux lingères de Marsens, samedi sur l'esplanade de l'Ancienne gare, à Fribourg. Si le travail reprend demain lundi à 7 h, les négociations vont continuer.

«Une lutte pour la dignité», scandait une pancarte. «Une lutte couronnée de succès», a salué Armand Jaquier, secrétaire régional du syndicat Unia. «Une lutte tout de même difficile à vivre», confiait Jacqueline Pugin, l’une des grévistes. Avec ses collègues de la Buanderie de Marsens, elle a relevé les bienfaits pour le moral du soutien de ces quelque 150 personnes présentes samedi après-midi à la manifestation, sur l’esplanade de l’Ancienne gare, à Fribourg. «Faire grève, ça paie au final, mais c’est tout de même un tourbillon d’émotions à traverser.»
Le courage des grévistes a été applaudi tant par les orateurs – comme Armand Jaquier ou le président et le secrétaire régional du Syndicat des services publics (SSP), Pierre Duffour et Gaétan Zurkinden – que par la foule. «Je suis fonctionnaire, explique une dame. Je suis là parce que je me sens solidaire de leur combat. Quand je vois cette affaire, cette vente, je me fais du souci pour d’autres, pour la suite.» Un autre sympathisant d’exprimer son inquiétude: «Je suis employé de l’Etat. Il a donné un très mauvais signe dans cette affaire. On ne peut pas laisser faire, c’est pour ça que je suis là aujourd’hui. L’Etat lui-même ne respecte pas ses propres lois.»
Avec les anonymes se trouvaient notamment le conseiller national socialiste Jean-François Steiert, les députés socialistes Pierre Mauron et Xavier Ganioz, ou le coprésident du Parti Vert’libéral fribourgeois Daniel Savary. «Invité par le SSP, je suis ici pour témoigner mon soutien aux lingères, indique Pierre Mauron. Et je suis content qu’une solution ait été trouvée. Surtout, que les parties aient enfin discuté ensembles.»
De son côté, l’employée de la Buanderie Jacqueline Pugin «trouve dommage qu’on ait dû en arriver là pour obtenir quelque chose, notamment la garantie du maintient de notre salaire. Mais ce n’est pas encore terminé, il y a encore des personnes lésées.» En effet, si le travail reprend demain lundi à 7 heures, le SSP va encore négocier, à 14 heures, pour le Gouvernement baisse le délai de trois à un an pour trouver un emploi au personnel concerné, à l’Etat ou dans une institution soumise à la Loi sur le personnel de l’Etat. Et aussi pour que le contrat avec l’entreprise privée LBG, qui reprendra la Buanderie de Marsens en octobre, contienne une clause de non-licenciement sauf pour juste motif. PR

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