Cet accroissement représente une dépense d'environ 4,3 millions de francs, soit quelque 100000 francs par aspirant de police, selon le message du gouvernement au parlement cantonal publié mercredi. La modification du décret nécessitera la majorité qualifiée des députés.
Le gouvernement a ainsi répondu favorablement à une motion déposée en janvier par deux députés UDC. Lui-même planchait déjà sur le sujet, après avoir constaté que les ressources actuelles étaient insuffisantes pour mener la politique cantonale de lutte contre la criminalité définie en 2012 et reconduite en 2015.
Alors que le canton vit une croissance démographique hors norme, sa densité policière s'écarte nettement de la moyenne nationale de 1 policier pour 463 habitants. Pour s'en approcher, il lui faudrait une centaine d'agents supplémentaires.
La police doit constamment procéder à un exercice d'équilibrisme pour ne pas dépasser le seuil en vigueur, explique le Conseil d'Etat. Résultat: les agents accumulent les heures supplémentaires, et les absences pour cause de maladie se multiplient.
Au vu des particularités de la profession, les collègues doivent se charger des remplacements, d'où un risque sérieux de pousser les policiers dans leurs limites physiques et psychiques. Si ce cercle vicieux devait se produire, la police n'aurait pas de levier à court ou moyen terme pour y mettre fin, argumente le gouvernement.
Ce dernier précise que l'évolution des effectifs sera progressive et se fera surtout par recrutement de nouveaux aspirants. Avec une école de police comptant annuellement 30 aspirants à partir de 2016, l'effectif de 570 postes serait atteint en 2018 ou 2019. ATS
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